Romains 3 – Justifiés gratuitement par Sa grâce
A. La justice des jugements de Dieu.
1. (1–2) L’avantage du peuple juif.
Quel est donc l’avantage des Juifs ou quelle est l’utilité de la circoncision? Cet avantage est grand de toute manière. Tout d’abord, c’est à eux que les paroles révélées de Dieu ont été confiées.
a. Quel est donc l’avantage des Juifs : Paul a soigneusement expliqué dans Romains 2 que le fait de posséder la loi ou la circoncision ne sauverait pas un Juif. Si tel est le cas, quel est alors l’avantage d’être « la nation élue de Dieu » ?
i. Après tout, si devant Dieu il n’y a pas de favoritisme (Romains 2:11), à quoi donc sert-il d’être Juif ?
b. Cet avantage est grand de toute manière. Paul est conscient des nombreux avantages que Dieu a donné au peuple juif. On peut citer en particulier le fait qu’Il leur a confié, avant l’époque de Jésus, les paroles révélées de Dieu, lesquelles constituent la révélation écrite de Dieu. Il a donné Sa Parole au peuple juif, et ça, c’est un don indescriptible.
i. « C’était là leur premier privilège, le fait d’être les bibliothécaires de Dieu, que ce trésor céleste leur était crédité » (Trapp).
ii. Plus tard, dans Romains 9:4, Paul parlera plus de l’avantage du peuple juif, expliquant qu’Israël avait en outre l’adoption, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses.
2. (3-4) L’incrédulité juive ne signifie pas que Dieu ait eu tort.
Que dire si quelques-uns n’ont pas cru? Leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu? Certainement pas! Reconnaissons que Dieu est vrai et tout homme menteur, Comme il est écrit: Ainsi tu as été trouvé juste dans tes paroles et tu triomphes dans ton jugement.
a. Que dire si quelques-uns n’ont pas cru? : Le fait que le peuple juif dans son ensemble ait jusque-là rejeté l’Évangile ne signifiait pas que la fidélité de Dieu envers eux ait été vaine. Cela ne signifiait pas que l’œuvre de Dieu ait été futile ou annul[ée].
i. « Je dois dire, comme Paul, que l’expression “Eh quoi ! si quelques-uns n’ont pas cru… ?” n’était pas quelque chose de nouveau, car il y avait toujours eu des gens qui rejetaient la révélation de Dieu. Quoi alors ? Vous et moi ferions mieux de continuer à croire, à tester par nous-mêmes, à prouver la fidélité de Dieu, et à vivre en nous appuyant sur Christ notre Seigneur, même si nous voyons un autre groupe de sceptiques, et un autre, et encore un autre à l’infini. L’Évangile n’est pas un échec, comme beaucoup d’entre nous le savent’’ (Spurgeon).
b. Certainement pas! Reconnaissons que Dieu est vrai et tout homme menteur : Paul nous rappelle que Dieu sera justifié dans toutes ses actions. À la fin, il sera démontré que même notre injustice proclamait en quelque sorte Sa justice et Sa gloire, même si ce ne sera que dans le jugement.
i. « Si quelqu’un dit que la promesse de Dieu a failli à son égard, qu’il examine son cœur et ses voies, et il s’apercevra que lui, il s’est écarté de la voie par laquelle Dieu seul pouvait, conformément à sa sainteté et à sa vérité, accomplir la dite promesse » (Clarke).
ii. À propos de « reconnaissons que Dieu est vrai et tout homme menteur », Spurgeon dit ce qui suit : « C’est une expression étrange et forte, mais elle n’est pas trop forte. Si Dieu dit une chose et que tous les hommes dans le monde en disent une autre, Dieu a raison et tous les hommes ont tort. Dieu dit la vérité et ne peut mentir. Dieu ne peut pas changer ; sa parole, comme lui-même, est immuable. Nous devons croire la vérité de Dieu même si personne d’autre n’y croit. Le consensus général d’opinion n’est rien pour un chrétien. Il croit la parole de Dieu, et il pense plus à cela qu’à l’opinion universelle des hommes ».
3. (5) Une objection concernant l’injustice de l’homme et la justice de Dieu.
Mais si notre injustice met en évidence la justice de Dieu, que dirons-nous? Dieu est-il injuste quand il déchaîne sa colère? – Je parle ici à la manière des hommes.
a. Mais si notre injustice met en évidence la justice de Dieu, que dirons-nous? : Paul présente ici le contre-argument d’un adversaire : « Si mon injustice met en évidence la justice de Dieu, comment Dieu peut-il me juger ? Mon péché, en effet, sert finalement à Lui apporter plus de gloire, et cela est bien ! ».
b. Dieu est-il injuste quand il déchaîne sa colère? : Paul connaissait la conception selon laquelle « Dieu contrôle toutes choses. Même mon mal démontrera finalement Sa justice. Par conséquent, Dieu est injuste s’Il déchaine sa colère sur moi, car je ne suis qu’un pion dans Sa main ».
i. Théoriquement, l’exemple le plus dramatique de quelqu’un qui pourrait poser cette question est Judas. Entendez-vous Judas plaider sa cause ? « Seigneur, je sais que j’ai trahi Jésus, mais tu as utilisé ce fait pour le bien. En fait, si je n’avais pas fait ce que j’ai fait, Jésus ne serait pas du tout allé à la croix. Ce que j’ai fait a même permis l’accomplissement des Écritures. Comment peux-Tu me juger ? ». La réponse à Judas pourrait être la suivante : « Oui, Dieu a utilisé ta méchanceté mais c’était toujours ta méchanceté. Il n’y avait aucun motif bon ou pur dans ton cœur. Ce n’est pas à ton honneur que Dieu ait tiré le bien de ton mal. Tu es coupable devant Dieu ».
c. Je parle ici à la manière des hommes : Ceci ne signifie pas que Paul était alors dépourvu de l’inspiration du Saint-Esprit et de l’autorité apostolique. Au lieu de cela, il explique que ce n’est qu’en tant qu’homme – un homme déchu qui plus est – que quelqu’un oserait remettre en question la justice de Dieu.
4. (6-8) Réponse de Paul à l’objection soulevée.
Certainement pas! Autrement, comment Dieu pourrait-il juger le monde? Et si mon mensonge fait d’autant plus éclater la vérité de Dieu pour sa gloire, pourquoi donc serais-je moi-même encore jugé comme pécheur? Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu’il en résulte du bien? Quelques-uns, pour nous calomnier, prétendent que c’est ce que nous disons. La condamnation de ces gens est juste.
a. Certainement pas! Autrement, comment Dieu pourrait-il juger le monde? : Paul écarte aisément la question de son adversaire. Si les choses étaient telles que son adversaire le suggérait, alors Dieu ne pourrait juger personne.
i. Il est vrai que Dieu utilise même l’injustice de l’homme pour accomplir son œuvre et donner gloire à son nom – la trahison de Judas envers Jésus en est un exemple parfait. Toujours est-il qu’une des façons dont Dieu se glorifie dans le péché de l’homme consiste à juger avec justice cette injustice.
b. Comment Dieu pourrait-il juger le monde? : Pour Paul et ses lecteurs, il était certain qu’un jour de jugement arrivait, où certains seront acquittés et d’autres condamnés. Il n’avait pas besoin de contester ce point ; dans cette culture, on le comprenait facilement.
i. Paul comprenait que Dieu jugera le monde, aussi bien les Juifs que les non-Juifs. Beaucoup de Juifs de l’époque de Paul pensaient que Dieu condamnerait les non-Juifs pour leur péché, mais sauverait les Juifs malgré leurs péchés.
c. Et si mon mensonge fait d’autant plus éclater la vérité de Dieu pour sa gloire, pourquoi donc serais-je moi-même encore jugé comme pécheur? : Paul réaffirme l’objection d’un interrogateur imaginaire : « Si Dieu veut se glorifier par mon mensonge, comment peut-il me juger, puisque je semble rendre, indirectement, sa gloire plus grande ? ».
d. Pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu’il en résulte du bien : C’était une perversion de la doctrine de Paul sur la justification par la foi et une extension de l’objection de son interrogateur imaginaire. Si on pousse assez loin la pensée de l’adversaire de Paul, on finira par dire : « Péchons autant que nous le pouvons afin que Dieu soit encore plus glorifié ». Ceci nous montre qu’une autre façon d’examiner un enseignement est d’étendre sa signification et ses conséquences, puis voir ce qu’en sera le résultat final.
i. Bien entendu, « pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu’il en résulte du bien » n’était pas l’enseignement de Paul, mais quelques-uns, pour le calomnier, le prétendent. Pourtant, il était possible de voir comment cette accusation était manigancée, puisque Paul prêchait librement le pardon et le salut par la grâce au moyen de la foi en Jésus, et non par les œuvres.
ii. La plupart des prédications chrétiennes sont si éloignées du véritable Évangile de la grâce gratuite prêchée par Paul qu’il est impossible que quelqu’un puisse, même pour calomnier, dire qu’on enseigne « pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu’il en résulte du bien ». Si un prédicateur se retrouve accusé de prêcher un Évangile « trop ouvert » et trop centré sur la foi, la grâce et l’œuvre de Dieu, qu’il sache qu’il est dans le même cas que Paul.
e. La condamnation de ces gens est juste : Paul n’a même pas répondu à cette déformation absurde de son Évangile. Il a simplement dit, s’agissant de ceux qui enseigneraient de telles choses ou l’accuseraient de les enseigner, que la condamnation de ces gens est juste. Dieu condamne à juste titre quiconque enseigne ou croit une telle chose.
i. Transformer le glorieux don gratuit de Dieu en Jésus en une prétendue autorisation de pécher est probablement le summum de la dépravation de l’homme. C’est prendre le plus beau cadeau de Dieu pour le pervertir et s’en moquer. Cette perversion est si pécheresse que Paul la réserve pour la fin, car elle est au-delà de la dépravation des païens (Romains 1:24-32), au-delà de l’hypocrisie des moralistes (Romains 2:1-5), et au-delà de la fausse confiance des Juifs (Romains 2:17-29).
B. Conclusion : la culpabilité universelle de la race humaine devant Dieu.
1. (9) La culpabilité des Juifs et des non-Juifs devant Dieu.
Que dire donc? Sommes-nous supérieurs aux autres? Pas du tout. En effet, nous avons déjà prouvé que Juifs et non-Juifs sont tous sous la domination du péché.
a. Que dire donc? Sommes-nous supérieurs aux autres? Pas du tout : Puisque Paul était Juif de naissance et d’héritage (Philippiens 3:4-6), quand il dit « nous », il veut dire « nous les Juifs ». Le fait est que, par nature, le Juif n’est pas plus en règle avec Dieu que le païen ou le moraliste. Paul démontre que les païens, les moralistes et les Juifs sont tous sous la domination du péché et sous la condamnation.
b. Sous la domination du péché : C’est une expression puissante. Elle parle de notre esclavage au péché, signifiant littéralement « vendus au péché ». Par nature, chaque personne, sait ce que c’est que d’être esclave du péché, Juifs et non-Juifs.
i. « Sous la puissance du péché, mais principalement sous la culpabilité du péché » (Poole).
ii. À propos de « sous la domination du péché », Morris a dit ceci : « Il considère le péché comme un tyran, de sorte que les pécheurs sont “sous” lui, “sous la domination du péché” ; ils ne peuvent pas se libérer ».
2. (10-18) L’Ancien Testament témoigne de la dépravation et de la culpabilité universelles de la race humaine.
Comme il est écrit: Il n’y a pas de juste, pas même un seul; aucun n’est intelligent, aucun ne cherche Dieu; tous se sont détournés, ensemble ils se sont pervertis; il n’y en a aucun qui fasse le bien, pas même un seul; leur gosier est une tombe ouverte, ils se servent de leur langue pour tromper. Ils ont sur les lèvres un venin de vipère; leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume. Leurs pieds courent pour verser le sang, la destruction et le malheur marquent leur passage, ils ne connaissent pas le chemin de la paix. Il n’y a aucune crainte de Dieu devant leurs yeux.
a. Il n’y a pas de juste, pas même un seul : Ces citations des Psaumes (Psaumes 14:1-3 ; 5:9 ; 140:3 ; 10:7; 36:1) et d’Ésaïe 59:7-8 soutiennent toutes cet exposé introductif.
i. Paul analyse la condition humaine de fond en comble. Il commence par la tête et descend jusqu’aux pieds. Warren Wiersbe appelle ce passage « un examen aux rayons X du pécheur perdu, de la tête aux pieds ».
ii. Ce regard sur la condition humaine est déprimant. À quoi ça sert ? L’Apôtre Paul veut que nous comprenions notre incapacité totale à nous sauver nous-mêmes. La chute touche toutes les parties de l’être de l’homme, et l’inventaire des parties du corps corrompues par la chute le démontre.
b. Il n’y a pas de juste, pas même un seul : Si Dieu ne trouve aucun juste, c’est parce qu’il n’y en a pas même un seul. Ce n’est pas comme s’il y en avait et que Dieu ne parvenaient pas à les voir. Il n’y a jamais eu d’homme vraiment juste en dehors de Jésus-Christ. « Même Adam n’était pas juste : il était innocent – ne connaissant pas le bien et le mal » (Newell).
c. Aucun ne cherche Dieu : Nous nous trompons en pensant que l’homme, par lui-même, cherche vraiment Dieu. Mais toutes les religions, tous les rituels et toutes les pratiques depuis le début des temps ne démontrent-ils pas que l’homme cherche Dieu ? Pas du tout. Si l’homme initie la recherche, alors il ne cherche pas le vrai Dieu, le Dieu de la Bible. Au lieu de cela, il cherche une idole qu’il s’est fabriquée lui-même.
i. « Vous avez évolué dans cette forme d’adoration, mais vous n’avez pas cherché Dieu. J’en ai assez de cette religiosité vide. Nous voyons cela partout ; ce n’est pas de la communion avec Dieu, ce n’est pas approcher Dieu ; Dieu n’y est pas du tout » (Spurgeon).
d. Ensemble ils se sont pervertis : Le terme traduit pervertis comporte l’idée de fruit pourri. Il fait référence à quelque chose qui était irrévocablement mauvais et donc inutile.
e. Leur gosier est une tombe ouverte : Avec ces références tirées des Psaumes, Paul dénonce pratiquement chaque partie du corps de l’homme comme coupable. Le gosier, la langue, les lèvres, la bouche, les pieds et les yeux sont remplis de péché et de rébellion contre Dieu.
i. Leurs pieds courent pour verser le sang : « Pour plus de détails, lisez vos journaux quotidiens ! » (Newell). Par exemple, le journal américain Los Angeles Times a rapporté qu’en 1992, les meurtres avaient atteint un niveau record de 800 dans le comté de Los Angeles.
f. Il n’y a aucune crainte de Dieu devant leurs yeux : Ceci résume toute la pensée. Chaque péché et chaque rébellion contre Dieu se produisent parce que nous n’avons pas le respect approprié pour Lui. Partout où il y a péché, il n’y a aucune crainte de Dieu.
i. À propos de la crainte de Dieu, Jean Calvin a dit : « En bref, comme c’est une bride pour retenir notre méchanceté, quand elle nous fait défaut, nous nous sentons libres de nous livrer à toutes sortes de libertinage ».
3. (19-20) Résumé : la loi ne peut nous sauver de notre péché et du châtiment qu’il mérite.
Or nous savons que tout ce que dit la loi, c’est à ceux qui vivent sous la loi qu’elle le dit, afin que toute bouche soit fermée et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu. En effet, personne ne sera considéré comme juste devant lui sur la base des œuvres de la loi, puisque c’est par l’intermédiaire de la loi que vient la connaissance du péché.
a. Tout ce que dit la loi : Paul fait remarquer que cette horrible description de l’état de péché absolu de l’homme nous parvient par la loi ; et est destinée à ceux qui vivent sous la loi, pour faire taire toute critique et démontrer la culpabilité universelle de la race humaine – afin que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu.
i. « Nous pouvons ajouter que, bien que tous les vices énumérés ici ne se trouvent pas manifestement dans chaque individu, ils peuvent cependant, à juste titre et de manière véritable, être attribués à la nature humaine, comme nous l’avons déjà observé » (Calvin).
b. C’est à ceux qui vivent sous la loi qu’elle le dit : Si Dieu parle ainsi à ceux qui avaient la loi et essayaient de pratiquer la loi, c’est évident que personne ne sera considéré comme juste devant lui sur la base des œuvres de la loi.
i. Rappelons-nous que de nombreux Juifs de l’époque de Paul prenaient chaque passage de l’Ancien Testament qui décrivait le mal et l’appliquaient uniquement aux non-Juifs, pas à eux-mêmes. Paul précise que Dieu parle à ceux qui vivent sous la loi.
c. En effet, personne ne sera considéré comme juste devant lui sur la base des œuvres de la loi : La loi ne peut nous sauver. La loi ne peut justifier personne. Elle est utile pour nous donner la connaissance du péché, mais elle ne peut pas nous sauver.
i. Depuis l’époque d’Adam et Eve, les gens ont essayé de se justifier sur la base des œuvres de la loi. Dans le jardin d’Éden, Adam essaya de se rendre présentable à Dieu en se couvrant avec des feuilles de figuier – mais ce fut sans succès. Dans Job, le livre le plus ancien de la Bible, le problème est posé clairement : Comment l’homme serait-il juste devant Dieu? (Job 9:2). Dieu clarifie ici une partie de la réponse à travers Paul – la réponse n’est pas dans l’accomplissement de bonnes œuvres, dans les œuvres de la loi.
ii. Il nous faut comprendre cela profondément – que personne ne sera considéré comme juste devant lui sur la base des œuvres de la loi !
∙ Cela signifie que la loi, ayant été transgressée, ne peut que nous condamner – elle ne pourra jamais nous sauver.
∙ Cela signifie que même si nous pouvions maintenant commencer à observer parfaitement la loi de Dieu, cela ne pourrait pas compenser la désobéissance passée, ni éliminer la culpabilité présente.
∙ Cela signifie que sous la Nouvelle Alliance, l’observation de la loi n’est pas le moyen de salut ou de bénédiction de Dieu.
d. Puisque c’est par l’intermédiaire de la loi que vient la connaissance du péché : J.B. Phillip a merveilleusement paraphrasé cette expression. Il a écrit : « C’est la règle droite de la loi qui nous montre combien nous sommes tordus ».
i. « De peur que quelqu’un ne pense que la loi sur ce point est inutile, il poursuit en montrant son usage, mais un usage contraire à ce qu’ils envisageaient » (Poole).
C. La révélation de la justice de Dieu.
1. (21) La révélation de la justice.
Mais maintenant, la justice de Dieu dont témoignent la loi et les prophètes a été manifestée indépendamment de la loi.
a. Mais maintenant : Ces mots fournissent la transition la plus glorieuse du jugement de Romains 3:20 à la justification de Romains 3:21.
i. Mais maintenant parle de la nouveauté de l’œuvre de Dieu en Jésus-Christ – c’est vraiment une Nouvelle Alliance. L’expression dont témoignent la loi et les prophètes nous rappelle qu’il y a encore une continuité avec l’œuvre de Dieu dans les temps passés.
b. Indépendamment de la loi : La loi ne peut pas nous sauver, c’est pourquoi Dieu révèle une justice qui nous sauvera, indépendamment de la loi. C’est l’essence du plan de salut de Dieu en Jésus-Christ. C’est un salut qui est offert indépendamment de la loi, en dehors de nos propres gains et efforts, en dehors de nos propres mérites.
c. Dont témoignent la loi et les prophètes : Cette justice n’est pas une nouveauté. Paul ne l’a pas « inventée ». Elle avait été prédite il y a longtemps, comme en témoignent la loi et les prophètes. L’Ancien Testament avait dit que cette justice viendrait.
d. Indépendamment de la loi : Ce n’est pas que la justice de Dieu soit révélée en dehors de l’Ancien Testament, mais qu’elle est révélée en dehors du principe de la loi. Elle existe indépendamment d’une relation légale avec Dieu, basée sur l’idée de gagner du mérite et qu’Il nous est redevable.
i. « Le texte grec met au tout premier plan cette grande expression sans la loi (choris nomou) et cela énonce très fortement la séparation totale de cette justice divine de toute pratique de la loi, de toute œuvre humaine, quelle qu’elle soit » (Newell).
ii. La justice de Dieu ne nous est pas offerte comme quelque chose qui nous permet de combler le vide entre notre capacité à observer la loi et la norme parfaite de Dieu. Elle ne nous est pas donnée pour compléter notre propre justice, elle est donnée complètement indépendamment de notre propre tentative de justice.
2. (22) Comment cette justice est communiquée à l’homme.
C’est la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a pas de différence.
a. Pour tous ceux qui croient : Dans Romains 3:21, Paul nous a dit la voie par laquelle cette justice ne peut pas arriver. Elle n’arrive pas par les œuvres de la loi, elle s’obtient indépendamment de la loi. Maintenant, Paul nous dit ici comment cette justice salvatrice nous parvient. C’est par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient.
b. Par la foi en Jésus-Christ : La justice de Dieu n’est pas nôtre grâce à la foi ; elle est nôtre par la foi. Nous ne gagnons pas la justice grâce à notre foi. Nous recevons la justice par la foi en Jésus-Christ.
i. L’expression par la foi « souligne le fait que la foi n’est pas un mérite qui nous fait gagner le salut. Ce n’est rien de plus que le moyen par lequel le don est donné » (Morris).
ii. « Mais la foi, ce n’est pas “faire confiance” à Dieu ou “attendre” de Lui qu’Il fasse quelque chose, mais plutôt s’appuyer sur Son témoignage concernant la personne de Christ comme étant Son Fils et l’œuvre de Christ pour nous sur la croix […] Après la foi salvatrice, la vie de confiance commence […] la confiance est toujours dans l’attente de ce que Dieu fera, mais la foi voit que ce que Dieu dit a été fait, et croit la Parole de Dieu, ayant la conviction qu’elle est vraie, et vraie pour nous » (Newell).
c. Il n’y a pas de différence : Il n’y a pas d’autre moyen d’obtenir cette justice. Cette justice n’est pas gagnée par l’obéissance à la loi ; c’est une justice reçue, acquise par la foi en Jésus-Christ.
i. « Il y a un petit livre intitulé Everyman His Own Lawyer [NDT: Chacun est son propre avocat]. De nos jours, selon certaines personnes, il semble que chaque homme doive être son propre sauveur ; mais si j’avais, disons, une douzaine d’évangiles, et que je devais les trier et donner le bon évangile à la bonne personne, dans quel pétrin je me retrouverais ! Je crois que, bien souvent, je devrais donner votre évangile à quelqu’un d’autre, et vous donner le sien ; et quel gâchis tout cela serait ! Mais maintenant, nous avons un remède universel […] Le sang et la justice de Jésus-Christ sauvent tout homme qui lui fait confiance, car “il n’y a point de distinction” » (Spurgeon).
3. (23-24) Besoin universel de l’homme et offre universelle de Dieu.
Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ.
a. Déclarés justes : Paul a développé son enseignement sur le salut autour de trois thèmes :
∙ la justification qui est une image issue d’une cour de justice ;
∙ la rédemption qui est une image issue du marché aux esclaves ;
∙ la propitiation qui est une image issue du monde de la religion, apaisant Dieu par le sacrifice.
i. La justification résout le problème de la culpabilité de l’homme devant un Juge juste. La rédemption résout le problème de l’esclavage de l’homme au péché, au monde et au diable. La propitiation résout le problème d’offense à notre Créateur.
b. Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu : La réponse à cette déclaration universelle est l’offre universelle d’être gratuitement déclarés justes par sa grâce. C’est accessible à tous ceux qui croient.
i. Morris, citant Moule, a dit : « La prostituée, le menteur, le meurtrier en sont privés ; mais vous aussi. Peut-être qu’ils se tiennent, eux, au fond d’une mine, et vous, sur le sommet des Alpes ; mais, vous êtes tout aussi peu capables qu’eux de toucher les étoiles ». Tous en sont privés, mais ils peuvent tous être gratuitement déclarés justes par sa grâce.
c. Privés de la gloire de Dieu : Il est impossible de décrire toutes les formes sous lesquelles nous sommes privés de cette gloire, mais voici quatre façons importantes dont nous sommes privés de la gloire de Dieu.
i. Nous ne parvenons pas à rendre à Dieu la gloire qui Lui est due, dans nos paroles, nos pensées et nos actions.
ii. Nous ne parvenons pas à être qualifiés à recevoir la gloire et la récompense que Dieu donne aux serviteurs fidèles, et donc nous la rejetons.
iii. Nous ne parvenons pas à refléter correctement la gloire de Dieu en refusant d’être conformes à Son image.
iv. Nous ne parvenons pas à obtenir la gloire finale que Dieu accordera à Son peuple à la fin de toute l’histoire.
d. Gratuitement déclarés justes par sa grâce : Notre état de pécheur est si grand que la seule façon dont nous pouvons être déclarés justes est d’être gratuitement déclarés justes. Nous ne pouvons pas du tout acheter cela avec nos bonnes œuvres. Si cela ne nous était pas offert gratuitement, nous ne pourrions jamais l’avoir. Nous sommes donc gratuitement déclarés justes par sa grâce – c’est-à-dire Sa faveur imméritée, qui nous est accordée sans égard à ce que nous méritons. C’est un don motivé uniquement par celui qui donne, non par une quelconque caractéristique de celui qui le reçoit.
i. Gratuitement est la traduction du terme grec ancien dorean. La façon dont ce mot est utilisé dans d’autres passages du nouveau Testament nous aide à le comprendre. Matthieu 10:8 (Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement) et Apocalypse 22:17 (Que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement) montrent que ce terme signifie vraiment gratuit, pas simplement « bon marché » ou « à prix réduit ». L’usage le plus frappant du terme grec ancien dorean se trouve peut-être dans Jean 15:25 : Ils m’ont détesté sans raison (dorean). De même qu’il n’y avait rien en Jésus qui méritait la haine de l’homme, il n’y a rien en nous qui mérite la justification – toutes les raisons sont en Dieu.
ii. À propos de l’usage de ces deux termes, gratuitement et grâce, Calvin a dit : « Il répète ainsi le terme pour montrer que le tout vient de Dieu, et que rien ne vient de nous… de peur que nous n’imaginions une sorte de demi-grâce, il affirme plus fortement, par cette répétition, le sens qu’il lui donne, et attribue à la seule miséricorde de Dieu toute la gloire de notre justice ».
e. Par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ : Encore une fois, l’Évangile de Paul est centré directement sur Jésus-Christ. Le salut est possible grâce à la libération qui se trouve en Lui. Dieu ne peut pas nous accorder Sa justice en dehors de Jésus-Christ.
f. La libération : Ce terme est traduit d’un terme grec qui comporte l’idée de racheter quelque chose et implique un prix. Toutefois, Dieu paie le prix et nous sommes ainsi gratuitement déclarés justes.
i. À l’origine, le terme traduit libération décrivait la libération des prisonniers de guerre moyennant le paiement d’un prix, qu’on appelait la « rançon ». Au fil du temps, il fut étendu à l’affranchissement des esclaves, toujours moyennant paiement d’un prix.
ii. L’idée de libération signifie que Jésus nous a achetés ; donc, nous lui appartenons. Paul a exprimé cette même pensée dans une autre lettre : Car vous avez été rachetés à un grand prix. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps [et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu] (1 Corinthiens 6:20).
4. (25-26) Comment la mort de Jésus satisfait le juste jugement de Dieu.
C’est lui que Dieu a destiné à être par son sang une victime expiatoire pour ceux qui croiraient. Il démontre ainsi sa justice, puisqu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, à l’époque de sa patience. Il la démontre dans le temps présent de manière à être juste tout en déclarant juste celui qui a la foi en Jésus.
a. C’est lui que Dieu a destiné à être… une victime propitiatoire : Jésus, par Sa mort (par son sang) fut une victime propitiatoire (sacrifice de substitution) pour nous. Comme Il a été jugé à notre place, le Père a pu démontrer ainsi sa justice dans le jugement contre le péché, tout en épargnant ceux qui méritaient le jugement.
i. À propos de victime propitiatoire, Wuest a dit : « Le terme dans sa forme classique était utilisé pour désigner l’acte d’apaiser les dieux grecs par un sacrifice… en d’autres termes, le sacrifice était offert pour acheter la colère du dieu ».
ii. La New International Version a traduit victime propitiatoire par sacrifice d’expiation, tandis que la Living Bible l’a traduit par pour prendre la punition pour nos péchés.
b. Victime propitiatoire : Le terme grec ancien pour propitiatoire (hilasterion) est également utilisé dans la Septante pour le couvercle, de l’Arche de l’Alliance, sur lequel le sang sacrificiel était aspergé en expiation des péchés. Bien que l’on puisse dire que ce passage signifie « Jésus est notre propitiatoire », il contient probablement l’idée plus simple de sacrifice d’expiation – sacrifice de substitution.
i. En même temps, l’idée du « propitiatoire » ne doit pas être négligée comme une illustration de la victime d’expiation. À l’intérieur de l’Arche de l’Alliance se trouvaient les preuves du grand péché humain : les tables de la loi ; la manne reçue sans gratitude ; la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, montrant le rejet par l’homme de la direction de Dieu. Au-dessus de l’Arche de l’Alliance se trouvaient les symboles de la sainte présence de Dieu intronisé dans les beaux chérubins d’or. Entre les deux chérubins se tenait le propitiatoire, [ou couvercle,] et lorsque le sang sacrificiel était aspergé dessus le Jour des Expiations (Lévitique 16), la colère de Dieu était détournée parce qu’un substitut était tué au nom des pécheurs venant par la foi. Nous pouvons dire que Jésus est notre « propitiatoire » [ou « couvercle »], se tenant entre les pécheurs coupables et la sainteté de Dieu.
c. C’est lui que Dieu a destiné à être… une victime propitiatoire : Ceci montre que Jésus n’a pas en quelque sorte cherché à apaiser un Père qui était réticent et peu disposé à retenir sa colère. Au lieu de cela, c’est bien Dieu le Père lui-même qui a volontiers initié la propitiation : C’est lui que Dieu a destiné.
d. Avait laissé impunis les péchés : Dieu, à l’époque de sa patience, avait laissé impunis les péchés des saints de l’Ancien Testament qui avaient confiance en la venue du Messie. À la croix, ces péchés ne furent plus laissés impunis, ils furent payés.
i. L’idée est qu’à travers le sacrifice animal de l’Ancien Testament, ceux qui attendaient avec foi la venue du Messie avaient leurs péchés « couverts » par une sorte de « reconnaissance de dette » ou billet à ordre. Cette couverture temporaire fut rachetée par un paiement intégral à la croix.
ii. L’œuvre de Jésus sur la croix a libéré Dieu de l’accusation d’avoir laissé impunis les péchés commis avant la croix. Ces péchés furent laissés impunis pendant un certain temps, mais ils furent finalement payés.
e. De manière à être juste tout en déclarant juste celui qui a la foi en Jésus : À la croix, Dieu a démontré sa justice en offrant à l’homme la justification (un verdict légal de « non-culpabilité »), tout en restant complètement juste (parce que le juste prix du péché avait été payé à la croix).
i. Il est facile de discerner comment quelqu’un pourrait uniquement être juste – en envoyant tout simplement chaque pécheur coupable en enfer, comme le ferait un juge juste. Il est facile de discerner comment quelqu’un pourrait uniquement déclar[er] juste – en disant tout simplement à chaque pécheur coupable : « J’accorde un pardon. Vous êtes tous déclarés “non coupables” ». Mais seul Dieu peut trouver un moyen d’être à la fois juste tout en déclarant juste celui qui a la foi en Jésus.
ii. « Ici, nous apprenons que Dieu a planifié de manifester de la manière la plus évidente à la fois sa justice et sa miséricorde. Il a effectivement manifesté sa justice en exigeant un sacrifice, refusant absolument de donner le salut à ce monde perdu de toute autre manière ; et sa miséricorde en pourvoyant lui-même le sacrifice que sa justice exigeait » (Clarke).
5. (27) Se montrer fier du salut obtenu par le moyen de l’Évangile de Jésus-Christ est exclu.
Où est donc la raison de se montrer fier? Elle a été exclue. Par quelle loi? Par celle des œuvres? Non, par la loi de la foi.
a. Où est donc la raison de se montrer fier?: Il ne devrait pas y en avoir, car nous sommes gratuitement déclarés justes par sa grâce ; il n’y a pas de place pour l’autosatisfaction et le mérite.
b. Par quelle loi?: La raison de se montrer fier et orgueilleux n’est pas exclue parce qu’il y aurait dans la Loi un passage spécifique contre cela. Au lieu de cela, l’orgueil est simplement exclu parce qu’il est complètement incompatible avec le salut qui nous est accordé gratuitement par la foi. La raison de se montrer fier est exclue par la loi de la foi.
c. Par la loi de la foi : Il n’y a pas lieu de se montrer fier ! C’est pourquoi l’homme naturel déteste être gratuitement justifié par la grâce de Dieu. La grâce refuse absolument de reconnaitre les mérites (imaginaires) de l’homme naturel et ne laisse aucune place à son orgueil.
6. (28-30) La justification (l’acquittement devant le tribunal de Dieu) se manifeste, tant pour les Juifs que pour les non-Juifs, indépendamment des œuvres de la loi.
En effet, nous estimons que l’homme est déclaré juste par la foi, indépendamment des œuvres de la loi. Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs? N’est-il pas aussi celui des non-Juifs? Oui, il est aussi le Dieu des non-Juifs, puisqu’il y a un seul Dieu, qui déclarera les circoncis justes sur la base de la foi et qui déclarera aussi les incirconcis justes au moyen de la foi.
a. Déclaré juste par la foi, indépendamment des œuvres de la loi : Ce n’est pas qu’on soit déclaré juste par la foiet les œuvres de la loi qu’on peut accomplir. On est déclaré juste par la foi seule, indépendamment des œuvres de la loi.
i. « Puisque toutes les œuvres de la loi sont bannies, il ne reste que la foi seule. C’est ainsi que Luther a traduit cela, et depuis son époque, Sola Fide est devenu un slogan » (Lenski).
b. Indépendamment des œuvres de la loi : Jacques ne contredit-il pas ceci dans des passages comme Jacques 2:14-26 ? Comment peut-on dire que c’est la foi seule qui sauve, indépendamment des œuvres de la loi ?
i. C’est seule la foi authentique qui sauve, mais la foi authentique, la foi qui sauve, a un caractère particulier. Ce n’est pas seulement être d’accord avec certains faits, mais c’est diriger l’esprit et la volonté en accord avec Dieu. Le but du livre de Jacques est de décrire le caractère de cette foi salvatrice.
ii. Calvin l’explique ainsi : « Ce que dit Jacques, que l’homme n’est pas justifié par la foi seule, mais aussi par les œuvres, ne milite en rien contre l’opinion précédente [de la justification par la foi seule]. La conciliation des deux points de vue dépend principalement du sens de l’argument poursuivi par Jacques. Car la question pour lui n’est pas “comment les hommes atteignent la justice devant Dieu”, mais comment ils prouvent aux autres qu’ils sont justifiés ; car son objet était de réfuter les hypocrites, qui se vantaient en vain d’avoir la foi […] Jacques ne voulait rien dire de plus que le fait que l’homme n’est pas rendu ou prouvé juste par une foi feinte ou morte, et qu’il doit prouver sa justice par ses œuvres ».
c. Oui, il est aussi le Dieu des non-Juifs : Cette justice est offerte aussi bien aux Juifs qu’aux non-Juifs. Le caractère universel de l’offre est démontré par un simple fait : N’est-il pas aussi celui des non-Juifs ? Bien sûr qu’Il l’est. S’il n’y a qu’un seul Dieu, alors il est autant le Dieu des non-Juifs qu’il l’est des Juifs. Il appartient aux non-Juifs de Le reconnaitre comme Dieu.
d. Il y a un seul Dieu, qui déclarera les circoncis justes sur la base de la foi et qui déclarera aussi les incirconcis justes au moyen de la foi : Non seulement cette justice est accessible à la fois aux Juifs et aux non-Juifs, mais elle est également reçue de la même manière à la fois par les Juifs et les non-Juifs. Puisqu’un seul Dieu justifie à la fois Juifs et non-Juifs, Il les justifie de la même manière : sur la base de la foi […] au moyen de la foi.
7. (31) Qu’en est-il alors de la loi ?
Cela signifie-t-il donc que, par l’intermédiaire de la foi, nous annulions la loi? Certainement pas! Au contraire, nous confirmons la loi.
a. Cela signifie-t-il donc que, par l’intermédiaire de la foi, nous annulions la loi? : Nous concevons que certains pourraient demander : « si la loi ne nous rend pas justes, à quoi sert-elle alors ? Paul, tu viens juste d’annuler la loi. Tu vas à l’encontre de la loi de Dieu ».
b. Certainement pas! : Bien entendu, Paul n’annule pas la loi. Comme l’Apôtre le démontrera dans Romains 4, la loi a précédé l’Évangile à venir de la justification par la foi, indépendamment des œuvres de la loi. Par conséquent, l’Évangile confirme la loi, accomplissant ses propres prédictions.
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