Actes 2 – Effusion du Saint-Esprit sur l’Église
A. L’expérience initiale de la plénitude du Saint-Esprit.
1. (1-4a) Les disciples sont remplis du Saint-Esprit.
Quand le jour de la Pentecôte arriva, ils étaient tous ensemble au même endroit. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent violent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues qui semblaient de feu leur apparurent, séparées les unes des autres, et elles se posèrent sur chacun d’eux. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit.
a. Le jour de la Pentecôte : C’était une fête juive observée 50 jours après la Pâque. Elle célébrait les premières récoltes de la moisson du blé.
i. Dans les rituels juifs de cette époque, la première gerbe extraite de la récolte d’orge était présentée à Dieu à la Pâque. Mais à la Pentecôte, c’étaient les premières récoltes de la moisson du blé qui étaient présentées à Dieu ; par conséquent, la Pentecôte est appelée le moment des premières récoltes (Nombres 28:26).
ii. La tradition juive enseignait également que la Pentecôte marquait le jour où la Loi avait été donnée à Israël. Les Juifs appelaient parfois la Pentecôte zman matan torah ou « l’époque du don de la loi ».
iii. Israël reçut la Loi le jour de la Pentecôte de l’Ancien Testament ; l’Église reçut pleinement l’Esprit de grâce le Jour de la Pentecôte du Nouveau Testament.
iv. « C’était la plus fréquentée des grandes fêtes en raison des conditions de voyage qui étaient les meilleures. Il n’y avait pas à Jérusalem de rassemblement plus cosmopolite que celui-ci » (Hugues).
v. Lévitique 23:15-22 rapporte les instructions originelles pour la célébration de la Pentecôte. Il dit que deux pains au levain devaient être agités devant l’Éternel par le sacrificateur lors de la célébration. « N’y avait-il pas deux pains ? Non seulement Israël sera sauvé, mais la multitude des non-Juifs se tournera vers le Seigneur Jésus-Christ » (Spurgeon).
b. Quand le jour de la Pentecôte arriva : On était maintenant 10 jours après l’ascension de Jésus au ciel (Actes 1:3), et depuis que Jésus leur avait ordonné d’attendre la venue du Saint-Esprit.
i. Les disciples n’étaient pas étrangers à la personne et à l’œuvre du Saint-Esprit.
· Les disciples ont vu le Saint-Esprit continuellement à l’œuvre dans le ministère de Jésus.
· Les disciples ont fait l’expérience de la puissance de l’Esprit à un certain degré lorsqu’ils sont partis servir Dieu (Luc 10:1-20).
· Les disciples ont entendu Jésus promettre une nouvelle œuvre à venir du Saint-Esprit (Jean 14:15-18).
· Les disciples ont reçu le Saint-Esprit d’une manière nouvelle après que Jésus a accompli Son œuvre sur la croix et institué la Nouvelle Alliance par Son sang (Jean 20:19-23).
· Les disciples ont entendu Jésus leur ordonner d’attendre le baptême promis du Saint-Esprit, qui allait les remplir de puissance pour être des témoins (Actes 1:4-5).
ii. Ils ont attendu jusqu’à ce que le jour de la Pentecôte arriv[e], mais ils ne savaient pas à l’avance combien de temps ils allaient devoir attendre. Ils auraient facilement pu penser que cela allait arriver le même après-midi du jour de l’ascension de Jésus ; ou après 3 jours ou 7 jours. Mais ils durent attendre 10 jours complets, jusqu’à ce que le jour de la Pentecôte arriv[e].
iii. Jérémie 42:7 serait peut-être le seul précédent scripturaire à cela : Au bout de 10 jours, la parole de l’Eternel fut adressée à Jérémie. Mais qui aurait pu présumer de cela ? Dieu utilisa ce temps pour les briser et ensuite les édifier. Nous pouvons nous imaginer combien leur patience, leur gentillesse et leur compassion furent mises à l’épreuve pendant cette période, néanmoins, ils restèrent tous ensemble.
iv. Voici ce que ce passage nous enseigne sur le don du Saint-Esprit.
·Le don du Saint-Esprit nous est promis.
· Le don du Saint-Esprit vaut la peine qu’on l’attende.
· Le don du Saint-Esprit vient selon Sa volonté, souvent pas selon nos attentes.
· Le don du Saint-Esprit peut venir non seulement sur des individus, mais aussi sur des groupes (voir aussi Actes 2:4 ; 4:31 ; 10:44).
· Le don du Saint-Esprit est souvent donné lorsque Dieu s’occupe de la chair et qu’il y a mort du moi.
v. Voici ce que ce passage ne nous enseigne pas sur le don du Saint-Esprit.
·Le don du Saint-Esprit est donné selon une formule.
· Nous gagnons le don du Saint-Esprit par notre effort.
c. Ils étaient tous ensemble au même endroit : Ceux qui étaient rassemblés n’était qu’un cœur, partageant le même amour pour Dieu, la même confiance en Sa promesse et la même géographie.
i. Avant d’être remplis, nous devons préalablement reconnaître que nous sommes vides. C’est exactement ce que firent ces disciples en se rassemblant pour la prière, dans l’obéissance. Ils reconnaissaient qu’ils n’avaient pas en eux-mêmes les ressources nécessaires pour faire ce qu’ils pouvaient ou devaient faire ; ils devaient plutôt s’appuyer sur l’œuvre de Dieu.
d. Tout à coup il vint du ciel un bruit : L’association du bruit d’un vent violent, remplissant toute la maison, avec l’effusion du Saint-Esprit est inhabituelle. Mais cela a probablement un lien avec le fait que dans les langues hébraïque et grecque, le mot pour esprit (comme dans Saint-Esprit) est le même mot pour souffle ou vent (c’est aussi le cas en latin). Ici, le bruit venant du ciel était le bruit du Saint-Esprit en train d’être répandu sur les disciples.
i. Le bruit de ce vent violent devait surement faire penser à chacun de ces hommes et femmes qui connaissaient les Écritures hébraïques que c’était la présence du Saint-Esprit.
·Dans Genèse 1:1-2, c’est l’Esprit de Dieu en tant que souffle/vent de Dieu qui souffla sur les eaux de la terre nouvellement créée.
· Dans Genèse 2:7, c’est l’Esprit de Dieu en tant que souffle/vent de Dieu qui insuffla la vie dans l’homme nouvellement créé.
· Dans Ézéchiel 37:9-10, c’est l’Esprit de Dieu en tant que souffle/vent de Dieu qui se mut sur les os desséchés d’Israël leur redonnant vie et force.
ii. Cette seule ligne nous en dit long sur la façon dont le Saint-Esprit se meut.
·Tout à coup : Parfois, Dieu agit soudainement.
·Un bruit : Il était réel, même s’il ne pouvait pas être touché ; les oreilles l’ont entendu.
·Du ciel : Il ne venait pas de la terre ; pas créé ou manipulé ou fabriqué ici.
·Violent : Plein de force, doté d’une grande puissance.
e. Des langues qui semblaient de feu leur apparurent, séparées les unes des autres, et elles se posèrent sur chacun d’eux : Ces langues qui semblaient de feu, apparaissant sur chacun d’eux, étaient également inhabituelles. Cela devait probablement être lié à la prophétie de Jean-Baptiste selon laquelle Jésus vous baptisera du Saint-Esprit et de feu (Matthieu 3:11).
i. L’idée derrière l’image du feu est généralement la purification, comme un raffineur utilise le feu pour obtenir de l’or pur ; ou le feu peut bruler ce qui est temporaire, pour ne laisser que ce qui va durer. C’est une excellente illustration du principe selon lequel la plénitude du Saint-Esprit n’est pas seulement pour une puissance abstraite, mais pour la pureté.
ii. Dans certains passages de l’Ancien Testament, Dieu montre qu’Il prend particulièrement plaisir en un sacrifice en allumant Lui-même le feu qui brule ledit sacrifice, c’est-à-dire que le feu descendait du ciel et consumait le sacrifice. L’expérience des disciples de Jésus à la Pentecôte est un autre exemple de Dieu envoyant du feu du ciel pour montrer Son plaisir et Sa puissance, mais cette fois, ce feu descendit sur des sacrifices vivants (Romains 12:1).
iii. Le Saint-Esprit se posa sur chacun d’eux. « Le verbe “se poser” a une force marquée dans le Nouveau Testament. Il communique l’idée d’une préparation achevée, et d’une certaine permanence de position et de condition. » (Pierson).
iv. Sous l’Ancienne Alliance, le Saint-Esprit reposait beaucoup plus sur le peuple de Dieu en tant que nation, c’est-à-dire Israël. Mais sous la Nouvelle Alliance, le Saint-Esprit repose sur le peuple de Dieu en tant qu’individus – les langues de feu se posèrent sur chacun d’eux. Ce phénomène étrange ne s’était jamais produit auparavant et ne s’est plus reproduit dans les pages de la Bible, mais il fut donné pour souligner un point : que l’Esprit de Dieu était présent avec, dans, et sur chaque individu.
f. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit : Le vent violent et les langues, semblables à des langues de feu étaient essentiellement un phénomène inhabituel et temporaire, qui accompagnait le véritable don, celui d’être remplis du Saint-Esprit.
i. Quoiqu’il soit inapproprié de s’attendre à ce qu’un vent violent ou des langues, semblables à des langues de feu, soient présents aujourd’hui quand le Saint-Esprit est répandu, on peut cependant expérimenter le véritable don. Nous pouvons, comme eux, être tous remplis du Saint-Esprit.
ii. Mais il nous faut faire ce que les disciples ont fait avant et pendant qu’ils étaient remplis du Saint-Esprit.
·Les disciples furent remplis en accomplissement d’une promesse.
·Ils furent remplis alors qu’ils recevaient par la foi.
·Ils furent remplis au temps fixé par Dieu.
·Ils furent remplis pendant qu’ils étaient ensemble dans l’unité.
·Ils furent remplis de manière inhabituelle.
iii. Cette venue et cette effusion du Saint-Esprit était si excellente, si essentielle pour le travail de la communauté des premiers chrétiens, que Jésus a dit qu’il valait mieux qu’Il quitte la terre physiquement afin de pouvoir envoyer le Saint-Esprit (Jean 16:7).
2. (4b-13) Le phénomène du parler en langues.
Et se mirent à parler en d’autres langues, comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer. Or il y avait en séjour à Jérusalem des juifs, hommes pieux venus de toutes les nations qui sont sous le ciel. A ce bruit, ils accoururent en foule, et ils furent stupéfaits parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils étaient [tous] remplis d’étonnement et d’admiration et ils se disaient [les uns aux autres]: «Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous galiléens? Comment se fait-il donc que nous les entendions chacun dans notre propre langue, notre langue maternelle? Parthes, Mèdes, Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée, de la Cappadoce, du Pont, de l’Asie, de la Phrygie, de la Pamphylie, de l’Egypte, du territoire de la Libye voisine de Cyrène et résidents venus de Rome, juifs de naissance ou par conversion, Crétois et Arabes, nous les entendons parler dans notre langue des merveilles de Dieu!» Tous remplis d’étonnement et ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres: «Qu’est-ce que cela veut dire?» Mais d’autres se moquaient et disaient: «Ils sont pleins de vin doux.»
a. Et se mirent à parler en d’autres langues : En réaction à l’effusion du Saint-Esprit, les personnes présentes (pas seulement les douze apôtres) se mirent à parler en d’autres langues. C’étaient des langues qu’on ne leur avait jamais enseignées, mais elles se mirent à parler ces langues, comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer.
b. Hommes pieux venus de toutes les nations qui sont sous le ciel : La multitude venue de nombreuses nations s’était assemblée à Jérusalem à l’occasion de la fête de la Pentecôte. Beaucoup d’entre eux étaient les mêmes personnes qui s’étaient assemblées à Jérusalem lors de la dernière fête, la Pâque, lorsqu’une foule en colère exigeait l’exécution de Jésus.
c. A ce bruit : Une foule s’assembla rapidement, attirée par ce bruit, qui était soit le bruit du vent violent, soit le bruit du parler en d’autres langues. Lorsque la foule se rapprocha, ils entendirent les chrétiens parler dans leurs propres langues étrangères. Apparemment, on pouvait entendre les chrétiens depuis les fenêtres de la pièce à l’étage, ou ils sortirent sur une sorte de balcon ou dans les parvis du temple.
i. Peu de maisons de cette époque pouvaient contenir 120 personnes. Il est très probable que cette pièce à l’étage faisait partie des parvis du temple, qui était une immense structure, avec des portiques, des colonnades et des chambres. La foule venait des gens qui circulaient près des parvis du temple.
d. Nous les entendons parler dans notre langue des merveilles de Dieu! : C’est ce que la foule entendait les chrétiens dire. De cet événement remarquable, ils étaient tous remplis d’étonnement et ne sachant que penser, mais certains trouvèrent là une occasion de se renseigner et se demandèrent en toute sincérité : «Qu’est-ce que cela veut dire?» D’autres s’en servirent comme excuse pour rejeter l’œuvre de Dieu et dirent : «Ils sont pleins de vin doux.»
i. Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous galiléens? Les gens de Galilée (les Galiléens) étaient connus pour être des orateurs incultes et médiocres. Mais cet événement fut pour eux une occasion d’impressionner par leur capacité à parler avec éloquence en d’autres langues. « Les Galiléens avaient des difficultés à prononcer les gutturales et avaient l’habitude d’avaler des syllabes en parlant ; à cause de cela, ils étaient méprisés par les habitants de Jérusalem comme étant des provinciaux » (Longenecker).
ii. Ils parlaient tous dans des langues différentes, pourtant il y avait une unité parmi les croyants. « Depuis les premiers pères de l’Église, les commentateurs considèrent la bénédiction de la Pentecôte comme un renversement délibéré et dramatique de la malédiction de Babel » (Stott).
e. «Qu’est-ce que cela veut dire?» Que devons-nous penser du phénomène du parler en langues ? Le parler en langues est au centre de controverses importantes au sein de l’Église. Les gens continuent encore de nos jours à poser la même question que ces gens curieux avaient posée le jour de la Pentecôte.
i. La controverse ne porte nullement sur le fait que Dieu ait, au moins une fois, donné à l’Église le don des langues. Mais elle tourne plutôt autour de la question suivante : « Quel est le dessein de Dieu avec le don des langues ? »
ii. Certains pensent que le don des langues a été donné principalement comme un signe aux non-croyants (1 Corinthiens 14:21-22) et comme un moyen de communiquer miraculeusement l’Évangile dans diverses langues. Ils croient que ce signe n’est plus nécessaire aujourd’hui, et donc ils considèrent les langues comme un don qui n’est plus présent dans l’Église aujourd’hui.
iii. D’autres soutiennent que le don des langues, tout en étant un signe pour les non-croyants comme indiqué dans 1 Corinthiens 14:21-22, est avant tout un don de communication entre le croyant et Dieu (1 Corinthiens 14:2, 13-15), et que Dieu continue encore aujourd’hui de l’accorder.
iv. Beaucoup interprètent mal cet incident dans Actes 2, en supposant que les disciples ont utilisé le parler en langues pour prêcher à la foule assemblée. Mais un examen attentif du récit montre que cette idée est fausse. En effet, remarquez ce que les gens entendaient les disciples dire : parler… des merveilles de Dieu. Les disciples proclamaient les louanges de Dieu, Le remerciant de toutes leurs forces dans des langues inconnues. C’est simplement de manière impromptue que la foule assemblée a entendu ce que les disciples déclaraient avec exubérance à Dieu.
v. L’idée que ces disciples communiquaient à cette foule hétérogène en parlant en langues est manifestement fausse. La foule avait une langue commune (le grec), et c’est dans cette langue que, par la suite, Pierre leur a prêché un sermon ! (Actes 2:14-40)
f. Nous les entendons parler dans notre langue des merveilles de Dieu : Le don du parler en langues est un langage personnel de prière donné par Dieu, par lequel le croyant communique avec Dieu au-delà des limites de la connaissance et de la compréhension (1 Corinthiens 14:14-15).
i. Le don des langues a une place importante dans la vie de dévotion du croyant, mais une petite place dans la vie collective de l’Église (1 Corinthiens 14:18-19), en particulier dans les réunions publiques (1 Corinthiens 14:23).
ii. Lorsque le parler en langues se pratique dans la vie collective de l’Église, il doit être soigneusement contrôlé et jamais sans une interprétation donnée par le Saint-Esprit (1 Corinthiens 14:27-28).
iii. La capacité de prier en langues n’est pas un don accordé à chaque croyant (1 Corinthiens 12:30).
iv. La capacité de prier en langues n’est pas la preuve fondamentale ou singulièrement vraie de la plénitude du Saint-Esprit. L’accent qu’on lui met conduit beaucoup de gens à rechercher le don des langues (et à le contrefaire) simplement pour prouver à eux-mêmes et aux autres qu’ils sont vraiment remplis du Saint-Esprit.
g. Et se mirent à parler en d’autres langues, comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer : Ce parler en langues d’Actes 2 était-il le même don des langues décrit dans 1 Corinthiens 12 et 14 ?
i. Certains commentateurs pensent qu’on a affaire à deux dons distincts. Ils soutiennent que le don de 1 Corinthiens doit être réglementé et restreint, tandis que le don d’Actes 2 peut être utilisé à tout moment sans réglementation. Ceux qui croient qu’il s’agit de deux dons distincts soulignent que le discours d’Actes 2 fut immédiatement reconnu par les visiteurs étrangers à Jérusalem, tandis que le discours de 1 Corinthiens fut inintelligible pour les personnes présentes, excepté en cas de don d’interprétation divinement accordé.
ii. Cependant, cette analyse ne tient pas compte du fait que ces différences ont plus à voir avec les circonstances dans lesquelles ces dons furent exercés qu’avec les dons eux-mêmes.
iii. À Jérusalem, le groupe auquel on s’adressait était particulièrement multinational et multilingue ; lors des fêtes (la Pentecôte), les juifs dispersés dans le monde entier revenaient dans la ville. Par conséquent, la probabilité que des oreilles étrangères entendent une langue parlée dans leur langage était beaucoup plus grande. Par contre, à Corinthe (bien qu’elle ait été une ville cosmopolite), le don s’exerçait dans une Église locale, avec des membres partageant tous une langue commune (le grec). Si l’on avait la même diversité d’étrangers visitant l’Église de Corinthe alors que tous parlaient en langues, il est probable que beaucoup d’entre eux entendraient des membres de l’Église de Corinthe parler dans [leur] langue des merveilles de Dieu.
iv. De même, il ne faut jamais supposer que chaque personne parmi les 120 qui parlèrent en langues le jour de la Pentecôte parla dans une langue immédiatement intelligible aux oreilles humaines présentes ce jour-là. Le texte dit : … se mirent à parler en d’autres langues… ; c’était donc environ 120 personnes parlant en langues. En considérant que les nations dont il est question dans Actes 2:9-11 ne sont qu’au nombre de quinze (il y en avait peut-être d’autres présentes mais pas mentionnées), il est probable que beaucoup (sinon la plupart) de ces 120 louèrent Dieu dans une langue qui n’était pas comprise par quelqu’un d’immédiatement présent. Le texte n’indique nullement qu’une personne présente pouvait comprendre chaque personne parlant en langues.
v. Cependant, on ne devrait pas présumer que ceux qui n’avaient pas été immédiatement compris par des oreilles humaines parlaient du « charabia », comme on qualifie parfois avec dérision le don moderne des langues. Ils louèrent peut-être Dieu dans une langue complètement inconnue, mais complètement humaine. Après tout, à quoi ressemblerait la langue des Aztèques aux oreilles romaines ? Ou peut-être que certains parlèrent dans une langue tout à fait unique donnée par Dieu et comprise par Lui et Lui seul. Après tout, le but du don des langues (1 Corinthiens 14:2) est la communication avec Dieu, et non avec l’homme. La répétition de phrases simples, inintelligibles et peut-être absurdes pour les spectateurs humains, ne signifie pas que la personne parle du « charabia ». La louange à Dieu peut être simple et répétitive, et une partie de toute la dynamique du parler en langues est qu’il contourne la compréhension de l’orateur (1 Corinthiens 14:14), n’étant compris que par Dieu et Dieu seul.
vi. Dans l’ensemble, on devrait considérer le don d’Actes 2 et le don des langues dans 1 Corinthiens comme étant identiques, simplement parce que dans la langue d’origine, c’est le même terme (heterais glossais) qui est usité. De plus, le verbe traduit par leur donnait de s’exprimer dans Actes 2:4 est fréquemment utilisé dans la littérature grecque en relation avec les discours inspirés spirituellement (extatiques), et non une simple traduction dans d’autres langues.
B. Sermon de Pierre le jour de la Pentecôte.
1. (14-15) Pierre commence son sermon.
Alors Pierre, debout avec les onze apôtres, s’exprima d’une voix forte en ces termes: «Hommes de Judée et vous tous qui séjournez à Jérusalem, comprenez ce qui se passe et prêtez l’oreille à mes paroles! Ces gens ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car il est neuf heures du matin.
a. Pierre, debout avec les onze apôtres : Pierre se tint debout et prêcha à la foule en tant que représentant de tout le groupe des apôtres.
i. Nous nous devons de remarquer que le parler en langues s’est arrêté lorsque Pierre a commencé à prêcher. Le Saint-Esprit travaillait dès lors à travers la prédication de Pierre et n’allait pas travailler en même temps contre Lui-même à travers les langues.
b. S’exprima d’une voix forte : Il y eut un changement remarquable chez Pierre. Il avait un courage et une audace qui contrastaient totalement avec ses reniements de Jésus avant d’avoir été rempli du Saint-Esprit.
i. Ce jour de la Pentecôte, Pierre n’enseigna pas comme le faisaient habituellement les rabbins de son époque, qui assemblaient des disciples autour d’eux, s’asseyaient et les instruisaient, ainsi que tous ceux qui pouvaient écouter. Au lieu de cela, Pierre proclama la vérité comme un héraut.
ii. Ce sermon remarquable n’était soutenu par aucune préparation ; il a été prêché spontanément. Pierre ne s’est pas réveillé ce matin-là en sachant qu’il allait prêcher à des milliers de personnes et qu’en réaction, des milliers allaient accepter Jésus. On peut, cependant, se permettre de dire que c’était un sermon bien préparé ; il a, en effet, été préparé par la vie antérieure de Pierre avec Dieu et sa relation avec Jésus. Il a coulé spontanément de cette vie, et d’un esprit qui pensait et croyait profondément.
iii. Il est bon de se rappeler que ce que nous avons dans Actes 2 n’est qu’une petite partie de ce que Pierre a réellement dit. On peut s’en rendre compte dans Actes 2:40 qui dit ceci : Et par beaucoup d’autres paroles, il rendait témoignage et les encourageait. Comme presque tous les sermons consignés dans la Bible, ce qu’on a ici n’est qu’un abrégé d’un message plus long inspiré par le Saint-Esprit.
c. Ces gens ne sont pas ivres : Pierre battit en brèche la critique moqueuse selon laquelle les disciples étaient ivres. En ce jour, il était impensable que les gens soient si ivres si tôt dans la journée.
i. Le commentateur Adam Clarke souligne que la plupart des juifs – pieux ou non – ne mangeaient ni ne buvaient qu’après neuf heures du matin, car c’était le moment de la prière, et ils ne mangeaient qu’après avoir accompli leur devoir envers Dieu.
d. Ces gens ne sont pas ivres : Nous ne devrions pas penser que les chrétiens se comportaient comme s’ils étaient ivres. L’idée d’être « ivre dans l’Esprit » n’a aucun fondement scripturaire ; le commentaire des moqueurs le jour de la Pentecôte n’était pas fondé sur la réalité.
i. « De même, devons-nous ajouter, que l’expérience de la plénitude de l’Esprit vécue par les croyants ne leur sembla pas ou ne parut pas aux autres comme de l’ivresse, comme s’ils avaient perdu le contrôle de leurs fonctions mentales et physiques normales. Non, le fruit de l’Esprit est la “maitrise de soi”, pas la perte de soi » (Stott).
2. (16-21) Citant Joël 3, Pierre explique les événements étranges de la Pentecôte.
Mais maintenant se réalise ce qu’a dit le prophète Joël: Dans les derniers jours, dit Dieu, je déverserai de mon Esprit sur tout être humain; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards auront des rêves. Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, durant ces jours-là, je déverserai de mon Esprit et ils prophétiseront. Je ferai des prodiges en haut dans le ciel et des signes miraculeux en bas sur la terre: du sang, du feu et une vapeur de fumée; le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang avant l’arrivée du jour du Seigneur, de ce jour grand et glorieux. Alors toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée.
a. Mais maintenant se réalise ce qu’a dit le prophète Joël : En plein milieu de cette grande effusion du Saint-Esprit, avec des signes et des prodiges et le parler en langues, que fit Pierre ? Essentiellement, il dit ceci : « Faisons une étude biblique. Voyons ce qu’avait écrit le prophète Joël. »
i. Ceci introduit le premier des trois passages de l’Ancien Testament que Pierre citera : Joël 3:1-5 ; Psaumes 16:8-11 et Psaumes 110:1.
ii. Cette focalisation sur la Parole de Dieu n’a pas éteint l’action du Saint-Esprit; cela a plutôt accompli ce que le Saint-Esprit voulait faire. Tous les signes et prodiges et le parler en langues servirent de préparation à cette œuvre de la Parole de Dieu.
iii. Malheureusement, certaines personnes opposent la Parole à l’Esprit. Elles pensent presque que c’est plus spirituel s’il n’y a pas d’étude biblique. Malheureusement, cela est souvent dû à l’enseignement faible et non spirituel de certaines personnes qui enseignent la Bible.
b. Le prophète Joël : Cette citation de Joël 3:1-5 se focalise sur la promesse de Dieu de répandre Son Esprit sur toute chair. Ce qui s’est passé le jour de la Pentecôte était un accomplissement proche de cette promesse, l’accomplissement final venant dans les derniers jours (que Pierre avait de bonnes raisons de croire qu’il avait atteints).
i. Joël avait surtout prophétisé sur le jugement qui allait venir sur l’ancien Israël. Toutefois, outre ces nombreux avertissements de jugement, Dieu avait également donné plusieurs paroles de promesse – des promesses de bénédictions futures – comme celle-ci qui annonce l’effusion du Saint-Esprit.
c. Dans les derniers jours : L’idée derrière les derniers jours est qu’ils sont les temps du Messie, englobant à la fois Sa venue humble et Son retour glorieux. Puisque Jésus était déjà venu dans l’humilité, ils étaient conscients que Son retour dans la gloire pouvait avoir lieu à tout moment.
i. Même s’il allait y avoir environ 2000 ans avant le retour de Jésus, jusque-là, l’histoire courait vers le point de l’établissement ultime du royaume de Dieu sur terre. Mais à partir de ce moment, l’histoire court parallèlement à ce point, prête à tout moment pour la consommation.
ii. Il peut également être utile de considérer les derniers jours comme une sorte de saison – une période de temps générale – plus qu’une période spécifique, comme une semaine. Dans toute la durée du plan de Dieu pour l’histoire humaine, nous sommes dans la saison des derniers jours.
iii. « Pierre n’a pas dit de cette effusion pentecôtiste : “Maintenant s’accomplit ce qui avait été dit par le prophète Joël”, mais, avec plus de prudence, “c’est ici ce qui a été dit” [LSG] c’est-à-dire que les paroles de Joël fournissent l’explication de cette première Pentecôte, bien que cela ne termine pas leur accomplissement » (Pierson).
d. Je déverserai de mon Esprit sur tout être humain : En utilisant la citation de Joël, Pierre a expliqué ce que ces spectateurs curieux avaient vu ; le Saint-Esprit s’était répandu sur le peuple. Auparavant, le Saint-Esprit était accordé “au compte-goutte” maintenant il était déversé – et sur tout être humain.
i. C’était un accent glorieux sur la Pentecôte. Sous l’Ancienne Alliance, certaines personnes étaient remplies de l’Esprit à certains moments pour des buts spécifiques. Maintenant, sous la Nouvelle Alliance, l’effusion du Saint-Esprit est pour tous ceux qui invoquent le nom de l’Éternel, même les serviteurs et les servantes.
ii. « Il n’y a eu aucune provision ni aucune promesse d’une présence permanente du Saint-Esprit dans la vie d’un quelconque saint de l’Ancien Testament » (Hughes). Cela change sous la Nouvelle Alliance.
e. Alors toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée : Pierre a également utilisé ce passage de Joël dans un but d’évangélisation. Cette effusion du Saint-Esprit signifiait que Dieu offrait dorénavant le salut d’une manière jusque-là inconnue – à toute personne qui fera appel au nom du Seigneur, qu’il soit Juif ou non-Juif.
i. Il fallut de nombreuses années avant que l’Évangile ne soit offert aux non-Juifs, mais le texte du sermon de Pierre annonça l’invitation à l’Évangile en disant : toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée.
ii. L’idée est exprimée dans Proverbes 18:10 : Le nom de l’Éternel est une tour fortifiée; le juste s’y réfugie, et se trouve en sécurité.
3. (22-24) Pierre introduit le thème central du sermon : Le Messie ressuscité, Jésus de Nazareth.
»Israélites, écoutez ces paroles! Dieu vous a désigné Jésus de Nazareth en accomplissant par lui, au milieu de vous, des miracles, des prodiges et des signes, comme vous le savez vous-mêmes. Cet homme vous a été livré suivant le projet défini et la prescience de Dieu. [Vous l’avez arrêté,] vous l’avez fait mourir sur une croix par l’intermédiaire d’hommes impies. Mais Dieu a brisé les liens de la mort, il l’a ressuscité, parce qu’il n’était pas possible qu’elle le retienne.
a. Israélites, écoutez ces paroles! : Beaucoup de gens pourraient penser qu’il aurait été suffisant que Pierre s’arrête après la citation de Joël, considérant tout ce qui s’y trouve. En effet, Joël nous parle des choses suivantes :
·Une effusion du Saint-Esprit ;
· Des songes, visions et prophéties miraculeux ;
· Des signes et prodiges concernant le Jour du Seigneur ;
· Une invitation à faire appel au nom du Seigneur.
i. Mais ce n’était pas suffisant, car Pierre n’avait pas encore parlé de l’œuvre salvatrice de Jésus en notre faveur. Jusque-là, tout n’avait été qu’introduction, expliquant les choses étranges qu’ils venaient de voir. Ce que Pierre dira ensuite sera le message essentiel.
b. Israélites, écoutez ces paroles! : C’était à peu près ce que Pierre avait déjà dit : comprenez ce qui se passe et prêtez l’oreille à mes paroles!’’ (Actes 2:14). Pierre voulait que les gens fassent attention, et il parlait comme ayant quelque chose d’important à dire ; ce que certains enseignants ne font pas.
c. Comme vous le savez vous-mêmes : Pierre s’est référé à ce que ces gens savaient déjà de Jésus. Ils connaissaient déjà sa vie et ses œuvres miraculeuses. Souvent, en parlant de Jésus aux gens, nous devrions commencer par ce qu’ils savent déjà de Lui.
d. Livré suivant le projet défini et la prescience de Dieu : Pierre savait que la mort de Jésus était dans le plan de Dieu. En même temps, ceux qui L’ont rejeté et ont appelé à Son exécution étaient responsables des actions d’hommes impies.
i. Pierre n’a pas bronché en disant : « Vous avez crucifié cet homme que Dieu a envoyé. » Son premier souci n’était pas de plaire à son auditoire, mais de lui dire la vérité. Le Pierre rempli de l’Esprit était un homme différent de celui qui, quelques mois auparavant, avait nié même connaitre Jésus (Matthieu 26:69-75).
e. Il n’était pas possible : Pierre savait que Jésus ne pouvait pas rester lié par la mort, comme l’explique la citation suivante du Psaume 16. Il n’était pas possible que Jésus demeure victime du péché et de la haine de l’homme ; Il allait en triompher certainement.
i. Dieu a brisé les liens de la mort : Dans l’expression liens de la mort, le mot liens est en fait le mot pour « douleurs de l’accouchement ». En ce sens, le tombeau était une sorte de ventre pour Jésus.
ii. « Il n’était pas possible que l’élu de Dieu demeure sous l’emprise de la mort ; “l’abîme ne pouvait pas retenir le Rédempteur plus qu’une femme enceinte ne peut retenir l’enfant dans son corps” » (Bruce, citant Bertram).
4. (25-33) Citant le Psaume 16, Pierre explique Jésus ressuscité.
En effet, David dit à propos de lui: Je voyais constamment le Seigneur devant moi, parce qu’il est à ma droite afin que je ne sois pas ébranlé. C’est pourquoi mon cœur est dans la joie et ma langue dans l’allégresse; même mon corps reposera avec espérance, car tu n’abandonneras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton saint connaisse la décomposition. Tu m’as fait connaître les sentiers de la vie, tu me rempliras de joie par ta présence.
»Mes frères, qu’il me soit permis de vous parler en toute franchise au sujet du patriarche David: il est mort, il a été enseveli et son tombeau existe encore aujourd’hui parmi nous! Or il était prophète et il savait que Dieu lui avait juré par serment de faire surgir [le Messie,] un de ses descendants, pour le faire asseoir sur son trône. C’est donc la résurrection du Christ qu’il a prévue et annoncée en disant qu’il ne serait pas abandonné au séjour des morts et que son corps ne connaitrait pas la décomposition. »C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité, nous en sommes tous témoins. Elevé à la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis et il l’a déversé, comme vous le voyez et l’entendez [maintenant].
a. En effet, David dit à propos de lui : Pierre reconnut que bien que ce Psaume parle de David, il faisait référence à quelqu’un de plus grand que David ; le Messie, Jésus le Christ. Jésus avait peut-être enseigné cela à Pierre lorsqu’Il avait instruit les disciples sur les Écritures (Luc 24:44-45).
b. Ton Saint : Sur la croix, Jésus a pris sur lui toute la colère de Dieu, comme s’Il était un pécheur coupable, coupable de tout notre péché, ayant même été fait péché pour nous (2 Corinthiens 5:21). Cependant, cette œuvre était un acte d’amour saint et généreux envers nous, de sorte que Jésus Lui-même n’est pas devenu un pécheur, même s’Il a porté la pleine culpabilité de notre péché.
i. C’est le message de l’Évangile, à savoir que sur la croix Jésus a pris notre châtiment pour le péché et est resté un Sauveur parfait tout au long de l’épreuve, prouvé par Sa résurrection. Sans la résurrection, nous n’aurions aucune preuve que Jésus a parfaitement réussi à payer pour nos péchés.
c. Tu ne permettras pas que ton saint connaisse la décomposition : Puisque Jésus a porté notre péché sans devenir un pécheur, il est resté le Saint, même dans Sa mort. Puisqu’il est incompréhensible que le Saint de Dieu soit lié par la mort, la résurrection était absolument inévitable.
i. Au lieu d’être puni pour Son œuvre glorieuse sur la croix, Jésus en a été récompensé, comme décrit prophétiquement dans le Psaume 16:11 : Tu me fais connaître le sentier de la vie; il y a d’abondantes joies dans ta présence.
d. David: il est mort, il a été enseveli : Pierre indique ici que ce Psaume ne peut pas parler de son auteur humain, David, car il est mort et reste enseveli. Ce Psaume parle sans aucun doute prophétiquement du Messie, Jésus.
e. C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins : Jésus de Nazareth, l’homme qu’ils avaient tous connu (comme vous le savez vous-mêmes, Actes 2:22), était celui qui avait accompli ce Psaume prophétique. Comment Pierre savait-il cela ? Il avait vu Jésus ressuscité ! La preuve fondamentale de la résurrection était simplement le récit de témoins oculaires fiables : nous en sommes tous témoins.
f. Il l’a déversé, comme vous le voyez et l’entendez [maintenant] : Pierre affirme que ce que la foule a vu était l’œuvre du Jésus ressuscité et élevé au ciel, qui a envoyé son Saint-Esprit sur Son Église.
5. (34-36) Citant le Psaume 110, Pierre explique le Messie Divin.
David en effet n’est pas monté au ciel, mais il dit lui-même: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: ‘Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis ton marchepied.’ Que toute la communauté d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Messie ce Jésus que vous avez crucifié.
a. Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Ceci commence le troisième passage de l’Ancien Testament que Pierre a utilisé dans son sermon, Psaumes 110:1. Ce verset de l’Ancien Testament est cité dans le Nouveau Testament plus que tout autre verset ; il est cité ou mentionné au moins 25 fois. Dans ce Psaume, David a compris et a proclamé la divinité du Messie.
i. Dans ce Psaume, le roi David – sous l’inspiration du Saint-Esprit – a consigné que Yahweh, le Dieu d’alliance d’Israël (Le Seigneur), a parlé au Seigneur de David (mon Seigneur) en tant que Dieu. Pierre a utilisé cela pour montrer que le Messie, qui est au centre du Psaume 110, est en fait Divin – Il est Dieu.
b. Que toute la maison d’Israël sache donc : Le sermon se termine par un résumé. Simplement, tout Israël devrait savoir que même s’ils ont crucifié Jésus, Dieu L’a déclaré à la fois Seigneur et Christ.
i. C’est comme si Pierre avait dit : « Vous vous êtes tous trompés sur Jésus. Vous l’avez crucifié comme s’Il était un criminel, mais par la résurrection, Dieu a prouvé qu’Il est Seigneur et Messie. »
ii. Lorsque Pierre les a exhortés en disant toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée (Actes 2:21), il y a eu peu de doute sur le Seigneur dont il parlait : Jésus.
iii. « La preuve que les premiers chrétiens ont voulu donner à Jésus le titre de Seigneur dans ce sens le plus élevé de tous est le fait qu’ils n’hésitaient pas à lui appliquer, quand l’occasion l’exigeait, des passages scripturaires de l’Ancien Testament faisant référence à Yahweh » (Bruce).
C. La réaction à la prédication de Pierre.
1. (37) Ils répondirent par une question : Que ferons-nous?
Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché et dirent à Pierre et aux autres apôtres: «Frères, que ferons-nous?»
a. Après avoir entendu ce discours […] «que ferons-nous?» C’était manifestement une œuvre importante du Saint-Esprit. La grande foule qui écoutait Pierre était profondément émue par sa proclamation audacieuse de la vérité. Ils demandèrent à Pierre comment ils devaient réagir.
i. Il est faux de penser que Pierre n’avait nullement offert une sorte d’invitation ou de défi à ses auditeurs pour qu’ils réagissent. Actes 2:40 dit ceci : Et par beaucoup d’autres paroles, il rendait témoignage et les encourageait en disant: «Sauvez-vous de cette génération pervertie!» Il est donc clair que Pierre a exhorté ses auditeurs à réagir et les a invités à se sauver : « Sauvez-vous. » Cependant, la multitude fit preuve d’une remarquable initiative.
ii. La réaction de la foule nous aide aussi à relativiser les événements de ce jour de Pentecôte. L’exercice du don des langues ne produisit chez les auditeurs que de l’étonnement et de la moquerie. Ce n’est que lorsque l’Évangile fut prêché que vint la conviction du Saint-Esprit. Telle était l’œuvre que Dieu voulait vraiment accomplir.
b. Le cœur vivement touché : C’est une bonne façon de décrire la conviction du Saint-Esprit. Ils étaient alors conscients qu’ils étaient responsables de la mort de Jésus (comme nous le sommes tous) et qu’ils devaient faire quelque chose en réponse à cette responsabilité.
i. Pierre avait auparavant montré qu’il pouvait toucher les gens. Lors de l’arrestation de Jésus, il avait coupé l’oreille droite de l’un des hommes qui étaient venus arrêter Jésus (Jean 18:10). Ce fut un gâchis embarrassant que Jésus dut réparer. Cela montra Pierre dans la chair, faisant du mieux qu’il pouvait avec une épée (littérale) de puissance humaine.
ii. Lorsque Jésus ressuscité changea la vie de Pierre et que la puissance du Saint-Esprit descendit sur lui, il toucha les gens de manière beaucoup plus efficace ; il toucha des cœurs et les ouvrit à Jésus. C’est ce que Pierre put faire avec la puissance de l’Esprit, faisant du mieux que pouvait Dieu, avec l’épée de l’Esprit, la Parole de Dieu. Laquelle des deux épées fut la plus puissante ?
c. «Frères, que ferons-nous?» : Quand Dieu est à l’œuvre dans le cœur d’une personne, elle veut venir à lui ; elle fera de son mieux pour venir à Dieu.
i. On dit parfois que dans les saisons normales du travail chrétien, l’évangéliste va à la recherche du pécheur. Mais, en période de réveil ou d’éveil, les choses changent : Le pécheur cherche l’évangéliste. Ce jour de la Pentecôte dans Actes 2 fut l’une de ces grandes saisons de l’œuvre de Dieu.
2. (38-40) Pierre invite la multitude à venir à Jésus.
Pierre leur dit: «Changez d’attitude et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit. En effet, la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera.» Et par beaucoup d’autres paroles, il rendait témoignage et les encourageait en disant: «Sauvez-vous de cette génération pervertie!»
a. Pierre leur dit : C’était en réponse à leur question : « Que ferons-nous? » Pierre doit avoir été agréablement surpris de voir ce que Dieu avait fait dans cette situation. Au lieu que des gens veuillent le crucifier à cause de Jésus, des milliers de personnes voulaient faire confiance à Jésus en tant que Seigneur et Messie.
b. Changez d’attitude et que chacun de vous soit baptisé : Répondant à la question Que ferons-nous?, Pierre leur a donné quelque chose à faire. Cela signifie que l’on doit faire quelque chose pour être sauvé, on doit faire quelque chose pour suivre Jésus ; cela n’arrive pas simplement de manière « automatique. »
i. Pierre n’a pas dit : « Il n’y a rien que vous puissiez faire. Si Dieu vous sauve, vous êtes sauvés. Si Dieu ne vous sauve pas, vous ne serez jamais sauvé. » Bien qu’il soit vrai que seul Dieu peut sauver, le peuple devait néanmoins recevoir cela par le changement d’attitude et la foi, la foi menant à des actions telles que le baptême.
c. Changez d’attitude : La première chose que Pierre leur a dit de faire c’est : Changez d’attitude. Changer d’attitude ne signifie pas se sentir désolé, mais cela signifie changer de façon de penser ou de direction. Ils avaient une certaine façon de considérer Jésus auparavant, Le jugeant digne d’être crucifié. Dorénavant, ils devaient changer leur façon de penser, accepter Jésus comme Seigneur et Messie.
i. Changer d’attitude sonne comme une expression tellement dure dans la bouche de nombreux prédicateurs et aux oreilles de nombreux auditeurs, mais c’est un aspect essentiel de l’Évangile. Changer d’attitude s’appelle à juste titre « la première parole de l’Évangile. »
ii. Lorsque Jean-Baptiste prêchait, il disait : «Changez d’attitude, car le royaume des cieux est proche» (Matthieu 3:2). Lorsque Jésus commença à prêcher, Il disait : «Changez d’attitude, car le royaume des cieux est proche» (Matthieu 4:17). Et, quand Pierre commença à prêcher, il commença par changez d’attitude.
iii. Le changement d’attitude ne doit jamais être considéré comme quelque chose que l’on doit faire avant de pouvoir revenir à Dieu. Le changement d’attitude décrit ce qu’est venir à Dieu. On ne peut se tourner vers Dieu sans se détourner des choses contre lesquelles Il est.
iv. En ce sens, changez d’attitude est une parole de grand espoir. Elle dit : « Vous n’avez pas à continuer comme vous le faites, vous pouvez vous tourner vers Dieu. »
v. « Il n’y a pas lieu de se passer de la vieille grâce du changement d’attitude ; il faut du regret pour le péché ; il faut “un cœur brisé et humilié.” Dieu ne méprise pas cela ; mais une “conversion” qui ne produit pas ce résultat, Dieu ne l’accepte pas comme authentique » (Spurgeon).
d. Que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ : C’était la deuxième chose que Pierre leur a demandé de faire. Pour eux, être baptisé au nom de Jésus-Christ était une expression de leur croyance et de leur entière confiance en Lui.
i. Le baptême était une déclaration claire. À cette époque, normalement, les Juifs n’étaient pas baptisés, seuls l’étaient les non-Juifs qui voulaient devenir juifs. Le fait que ces hommes et ces femmes juif.ve.s se soient fait baptiser montrait à quel point ils.elles sentaient qu’ils.elles avaient besoin de Jésus.
ii. « Le baptême d’eau n’était en fait que le symbole de la conversion, il n’était pas un critère indispensable pour le salut » (Longenecker).
e. La promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin : Puisqu’ils s’étaient repentis et avaient démontré leur foi et leur obéissance par le baptême, le don du Saint-Esprit allait leur être donné comme il l’avait été au groupe originel de disciples. Pierre promit également spécifiquement que la promesse du Saint-Esprit allait être de même donnée à ceux qui croiront dans toutes les générations futures (tous ceux qui sont au loin).
i. Ils avaient vu l’œuvre glorieuse du Saint-Esprit parmi les disciples, et Pierre leur dit que c’était une chose à laquelle eux aussi pouvaient participer ; ils n’avaient pas à être simplement des observateurs. Et puisque la promesse est pour tous ceux qui sont au loin, elle inclut tout le monde jusqu’à nos jours.
ii. Il est également important de noter que Pierre n’a pas dit que les enfants incrédules et inconscients de ses auditeurs devraient être baptisés. Il a simplement dit que la promesse du pardon des péchés et du don du Saint-Esprit étaient pour tous ceux qui changeraient d’attitude et croiraient avec une foi active, y compris les générations à venir et tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera.
iii. « Cela voudrait dire que cette grande promesse d’alliance, “toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée”, est faite à vous, est faite à vos enfants, est faite aux Hottentots, est faite aux Hindous, est faite aux Groenlandais, est faite à tous ceux à qui l’appel du Seigneur est adressé » (Spurgeon).
f. Et par beaucoup d’autres paroles, il rendait témoignage et les encourageait : Le sermon de Pierre ne s’arrêta pas là. Il a continué à encourager la foule à humblement venir à Jésus en changeant d’attitude.
g. «Sauvez-vous de cette génération pervertie!» : Toute génération qui est responsable de la mise à mort de Jésus est une génération pervertie. Et puisque chaque génération est responsable de la mort de Jésus, chaque génération a besoin du salut.
3. (41) La réaction au sermon de Pierre.
Ceux qui acceptèrent sa parole furent donc baptisés et, ce jour-là, le nombre des disciples augmenta d’environ 3000 personnes.
a. Le nombre des disciples augmenta d’environ 3000 personnes : Ce jour de Pentecôte a vu une étonnante moisson d’âmes. L’Église est passée d’environ 120 personnes à 3.120 personnes en une journée.
i. Pensez à la façon dont cela a touché des vies au-delà de ce jour-là. Beaucoup de ces 3000 personnes étaient sans doute des pèlerins venus à Jérusalem pour la fête de la Pentecôte. Ils s’attendaient à quelque chose de spécial de la part de Dieu, mais pas à une chose pareille. Beaucoup dans cette foule quittèrent Jérusalem et retournèrent chez eux, amenant avec eux la bonne nouvelle de Jésus-Christ.
b. Ceux qui acceptèrent sa parole furent donc baptisés : Ceux qui crurent en Jésus ce jour-là le firent avec joie, faisant même une déclaration dramatique lors du baptême. Ils ne se seraient pas soumis au baptême s’ils n’avaient pas été pleinement convaincus de qui était Jésus et de leur grand besoin de Lui en tant que Sauveur.
i. Comment faire pour baptiser 3000 personnes ? Il y avait d’énormes ressources d’eau disponibles sur le mont du temple, et des bassins et des réservoirs à proximité, il n’était donc pas difficile de trouver un endroit où les baptêmes pouvaient avoir lieu.
ii. Dieu continue à faire de si grandes choses. Après la campagne d’évangélisation de 1990 dénommée « Summer Harvest » [Récolte d’Été], il y eut un baptême de masse à Corona del Mar. On ne pouvait pas compter combien de personnes avaient été baptisées, mais plus de 5000 personnes avaient assisté à l’événement. Il fut qualifié de plus grand service de baptême de l’histoire américaine.
D. La vie de ces premiers croyants.
1. (42) Le fondement de leur vie chrétienne.
Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières.
a. Ils persévéraient : Le jour de la Pentecôte, le bruit du vent violent, les langues de feu et la conversion de 3000 personnes étaient tous certes des événements remarquables, mais les choses décrites dans Actes 2:42 constituaient l’héritage durable de l’œuvre de Dieu.
b. Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres : Ils comptaient sur les apôtres pour leur expliquer qui était Jésus et ce qu’Il avait fait. Ils avaient d’abord fait confiance à Jésus ; ils voulaient maintenant en savoir plus.
i. Persévéraient provient d’un verbe grec qui communique l’idée d’ « une fidélité inébranlable et résolue à un plan d’action donné » (Longenecker). Il ne devait y avoir aucune dérogation à l’enseignement des apôtres, car c’était la vérité de Dieu.
ii. Heureusement, Dieu nous permet de nous abreuver de l’enseignement des apôtres, le récit du Nouveau Testament. Chaque pasteur devrait chercher à ne pas être original dans le sens où nous n’avons pas notre propre enseignement, mais l’enseignement des apôtres.
c. Ils persévéraient dans… la communion fraternelle : Le terme grec ancien koinonia (traduit ici par communion fraternelle) communique l’idée d’association, de communion, de fraternité et de participation ; il signifie partager quelque chose.
i. La vie chrétienne est censée être pleine de communion fraternelle, de partage les uns avec les autres.
·Nous partageons le même Seigneur Jésus.
· Nous partageons le même guide pour la vie.
· Nous partageons le même amour pour Dieu.
· Nous partageons le même désir de L’adorer.
· Nous partageons les mêmes combats.
· Nous partageons les mêmes victoires.
· Nous partageons le même travail de vivre pour Lui.
· Nous partageons la même joie de communiquer l’Évangile.
d. Ils persévéraient dans… la fraction du pain : Bien que vivant si près du moment où Jésus fut crucifié, ils ne voulurent pas oublier ce qu’Il avait fait sur la croix. Combien plus important est-il pour nous de ne jamais oublier ?
e. Ils persévéraient dans… les prières : Chaque fois que l’œuvre de Dieu est accomplie, le peuple de Dieu se rassemble pour la prière et l’adoration.
i. « En grec, l’article défini apparait aussi devant le terme “prière”. Ils se consacraient à faire la fraction du pain et les prières.” C’est manifestement une référence à quelque chose de formel, à savoir un culte dans lequel le peuple se rassemblait et louait Dieu » (Boice).
f. L’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières : Tout ce que nous lisons d’autre sur la puissance et la gloire de l’Église primitive découle de ce fondement de la parole, la communion, le souvenir de l’œuvre de Jésus sur la croix, et la prière.
i. Selon la description de la communauté chrétienne primitive faite par Luc, « Le lecteur instruit aurait eu l’impression ici que l’idéal grec de la société avait été réalisé » (Dictionary of New Testament Theology [Dictionnaire de la Théologie du Nouveau Testament]).
ii. « Elle est présentée comme une Église modèle, mais cela ne veut pas dire qu’elle était parfaite. Quelques chapitres plus loin, on va se rendre compte qu’elle était loin d’être parfaite » (Boice).
2. (43) La présence de la puissance de Dieu.
La crainte s’emparait de chacun et il se faisait beaucoup de prodiges et de signes miraculeux par l’intermédiaire des apôtres.
a. La crainte s’emparait de chacun : C’était la preuve de la puissance de Dieu. L’une des œuvres les plus grandes et les plus puissantes que Dieu puisse faire est de changer le cœur humain pour qu’il honore respectueusement le Seigneur.
b. Il se faisait beaucoup de prodiges et de signes miraculeux : C’était la preuve de la puissance de Dieu. Là où Dieu est à l’œuvre, des vies seront touchées de manière miraculeuse.
3. (44-45) Leur cœur rapproché et leur partage dans la vie commune de Jésus.
Tous ceux qui croyaient étaient ensemble et ils avaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et ils en partageaient le produit entre tous, en fonction des besoins.
a. Tous ceux qui croyaient étaient ensemble et ils avaient tout en commun : Avec l’afflux de plus de 3000 croyants, dont la plupart habitaient à Jérusalem et n’avaient pas d’emploi, la famille des chrétiens se devait de partager pour pouvoir survivre.
i. On ne doit pas considérer ceci comme une première expérience de communisme car ce qui s’est fait ici était volontaire, temporaire et imparfait dans la mesure où l’Église de Jérusalem avait continuellement besoin de soutien financier d’autres Églises. De plus, on n’a aucune preuve que cela ait duré très longtemps.
b. Tous ceux qui croyaient étaient ensemble : Les Juifs avaient une formidable coutume d’hospitalité lors de grandes fêtes telle que la Pentecôte. Les visiteurs étaient reçus dans des maisons privées, et nul ne chargeait un prix aux visiteurs pour les lits ou les chambres ou autres provisions qu’on leur offrait. Les chrétiens adoptèrent cette formidable hospitalité en temps de fête et en firent une chose quotidienne.
c. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et ils en partageaient le produit entre tous, en fonction des besoins : La puissance de Dieu est ici manifeste, car Jésus est devenu beaucoup plus important pour eux que leurs biens.
4. (46-47) Vie commune et croissance de la famille chrétienne.
Chaque jour, avec persévérance, ils se retrouvaient d’un commun accord au temple; ils rompaient le pain dans les maisons et ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur. Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés.
a. Chaque jour, avec persévérance, ils se retrouvaient d’un commun accord au temple; ils rompaient le pain dans les maisons : L’Église est censée adorer Dieu et apprendre Sa Parole ensemble. Mais elle devrait faire plus ; Dieu veut que nous partagions notre vie les uns avec les autres.
b. Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple : Leur expérience chrétienne était quotidienne, joyeuse et simple, de bons exemples à suivre pour nous.
c. Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés : C’est la prescription de Dieu pour la croissance de l’Église. Si nous prenons soin de suivre l’exemple d’Actes 2:42-47a, Dieu se chargera Lui-même de faire grandir l’Église.
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