2 Timothée 3 – Temps difficiles et vérité précieuse
« Alors qu’il croupit dans sa cellule, Paul, prisonnier du Seigneur, se préoccupe encore de l’avenir de l’Évangile. Sa pensée s’attarde tantôt sur le mal de l’époque, tantôt sur le manque d’assurance de Timothée. Timothée est si faible, et l’opposition si forte » (John Stott).
A. Quand les temps sont difficiles, le discernement est essentiel.
1. (1) Temps difficiles des derniers jours.
Sache que dans les derniers jours il y aura des temps difficiles,
a. Dans les derniers jours il y aura des temps difficiles : Le mot traduit par difficiles comporte l’idée de troubles, de difficultés, de situations stressantes. C’est ce genre d’atmosphère qui marquera les derniers jours.
i. « Le mot était utilisé en grec classique à la fois pour qualifier les animaux sauvages dangereux et la mer déchaînée. Sa seule autre occurrence dans le Nouveau Testament se trouve dans l’histoire des deux démoniaques gadaréniens qui étaient aussi sauvages et indomptés que des bêtes sauvages et que Matthieu décrit comme “si dangereux que personne n’osait passer par là” (Matthieu 8:28) » (Stott).
ii. Les caractéristiques que Paul décrirait ne concernent pas les moments difficiles, mais les personnes « difficiles ». « Il convient de remarquer, d’abord, en quoi consistent les difficultés de ces moments “dangereux” ou “pénibles”. Pour Paul ce n’est ni dans la guerre, ni dans la famine, ni dans les maladies, ni dans les calamités ou les maux qui frappent le corps, mais dans la façon d’agir méchante et dépravée des hommes » (Calvin).
iii. « Cette description, dans ce verset et dans les suivants, les Papistes l’appliquent aux protestants ; les protestants à leur tour l’appliquent aux papistes ; Schoettgen l’applique aux Juifs ; et d’autres aux hérétiques en général… mais il est probable que l’apôtre avait en vue une époque particulière, dans laquelle apparaîtrait une corruption très essentielle du christianisme » (A. Clarke).
b. Dans les derniers jours : Dans le Nouveau Testament, c’est un terme au sens large, suffisamment large pour que l’on puisse dire que les derniers jours ont commencé avec la naissance de l’Église le jour de la Pentecôte (Actes 2:17). Les jours du Messie marquent les derniers jours, mais le terme est particulièrement approprié pour décrire l’époque qui précède immédiatement le retour de Jésus et la destruction de toutes choses.
i. Si pour certains s’intéresser aux derniers jours ou à la prophétie biblique est une démarche inutile, nous devrions tout de même être en mesure de discerner quand vont arriver les derniers jours, ou du moins quand la situation du monde sera semblable à ce que la Bible décrit comme caractérisant les derniers jours.
ii. « Il y a des frères optimistes qui s’attendent à ce que tout aille de mieux en mieux, jusqu’à ce que notre époque mûrisse enfin en un millénium. Ils ne pourront pas conforter leurs espoirs, car l’Écriture ne leur donne aucune base solide sur laquelle s’appuyer… En dehors du second avènement de notre Seigneur, le monde a plus de chances de sombrer dans un pandémonium, que de s’élever dans un millénium » (Spurgeon).
iii. Dans Matthieu 16:1-4, Jésus réprimanda les chefs religieux de son époque parce qu’ils ne comprenaient pas ou ne voulaient pas comprendre les signes de leur époque : Hypocrites! Vous savez discerner l’aspect du ciel et vous ne pouvez pas discerner les signes des temps (Matthieu 16:3). Il est possible que Jésus fasse la même réprimande à certains chrétiens d’aujourd’hui qui ne sont pas conscients des derniers jours et du retour prochain de Jésus-Christ.
2. (2-5) Description de ce que sera la condition humaine dans les derniers jours.
Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, vantards, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, impies, insensibles, implacables, calomniateurs, violents, cruels, ennemis du bien, traîtres, emportés, aveuglés par l’orgueil, amis du plaisir plutôt que de Dieu. Ils auront l’apparence de piété mais renieront ce qui en fait la force. Eloigne-toi de ces gens-là.
a. Les hommes seront égoïstes [NDT – parfois traduit : « pleins d’amour pour eux-mêmes »] : C’est certainement caractéristique de notre époque, où les hommes et les femmes sont encouragés à s’aimer eux-mêmes. On dit aux gens qu’ils doivent s’aimer inconditionnellement et que cet amour de soi est le fondement d’une personnalité humaine équilibrée.
i. Nous n’avons pas besoin d’être encouragés à nous aimer nous-mêmes, cet amour nous l’avons naturellement. Il ne faut pas non plus nous apprendre à nous haïr nous-mêmes, mais comme le dit Paul dans Romains 12:3 : Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de ne pas avoir une trop haute opinion de lui-même, mais de garder des sentiments modestes, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée. Nous devons nous voir tels que nous sommes réellement – à la fois le mauvais côté de ce que nous sommes dans la chair et la gloire de ce que nous sommes en Jésus-Christ.
ii. Cet amour de soi est le fondement de toute la dépravation dont Paul parlait ensuite : « Que les lecteurs observent que ceux l’amour de soi, qui est mis en premier, peut être considéré comme la source d’où découlent tous les vices qui suivent » (Calvin).
iii. « Ce n’est pas un hasard si la première de ces qualités sera une vie centrée sur elle-même. L’adjectif utilisé est philautos, qui signifie aimant soi-même. L’amour de soi est le péché fondamental, d’où découlent tous les autres. Dès qu’un homme fait de sa propre volonté le centre de sa vie, les relations divines et humaines sont détruites, l’obéissance à Dieu et la charité envers les hommes deviennent toutes deux impossibles. L’essence du christianisme n’est pas l’intronisation mais l’oblitération de soi-même » (Barclay).
iv. « “Égoïstes” est en tête de liste car il s’agit de l’essence de tout péché et de la racine d’où jaillissent toutes les autres caractéristiques. Le mot est littéralement “amoureux de soi” et pointe vers le fait que le centre de gravité de l’homme naturel c’est lui-même plutôt que Dieu » (Hiebert).
b. Les hommes seront… amis de l’argent : L’amour de l’argent n’est pas quelque chose de nouveau, mais aujourd’hui nous avons la possibilité de poursuivre cet amour de l’argent comme jamais auparavant.
i. Ces dernières années, les journaux ont publié l’histoire d’une femme du nom de Brenda Blackman, qui a connu un certain succès en enseignant un cours intitulé How to Marry Money [NDT – Comment épouser l’argent]. Ce cours vise à montrer aux hommes et aux femmes comment parvenir à la richesse par le mariage, et coûte 39 dollars [NDT – environ 35 €] par personne. Dans le cadre de ce cours, Brenda Blackman donne des conseils astucieux, notamment fouiller dans les carnets de chèques du futur partenaire pour étudier ses dépôts et évaluer ensuite le niveau de ses revenus. Elle met ses élèves en confiance en les faisant scander plusieurs fois au cours de la conférence : « Je veux être riche ! Je mérite d’être riche ! Je suis riche ! Je suis né pour être riche ! » Lors d’un de ces cours, une femme a demandé à Brenda Blackman s’il était possible de se contenter d’un homme dont le revenu était d’environ 100 000 dollars [NDT – environ 90 000 €] par an. « Pas question », a-t-elle répondu. Et s’il était parfait dans tous les autres domaines ? « S’il est au sommet de sa carrière et qu’il plafonne à 100 000 $, oubliez-le », conseilla Brenda Blackman. Lorsque quelqu’un l’a interrogée sur la place de l’amour dans de telles relations, elle a répondu que trouver un compagnon avec autant d’argent est la partie la plus difficile, apprendre à aimer cette personne est facile en comparaison. « Comment ne pas aimer quelqu’un qui fait toutes ces choses merveilleuses pour vous ? » a-t-elle dit. À l’époque où Brenda Blackman enseignait ce programme, elle était célibataire.
c. Les hommes seront… vantards, orgueilleux, blasphémateurs : La vantardise, l’orgueil et le blasphème n’ont rien de nouveau non plus, mais aujourd’hui, il semble qu’on rencontre ces caractéristiques plus que jamais.
i. La vantardise, l’orgueil et le blasphème agissent chacun comme si c’était moi la personne la plus importante. Chacun de ces défauts clame : « Tu ne comptes pas et Dieu ne compte pas. Tout ce qui compte, c’est moi. »
ii. Aujourd’hui, la vantardise, l’orgueil et le blasphème sont visibles partout, notamment chez les célébrités que nos cultures idolâtrent. De nos jours, beaucoup de gens s’enrichissent en instrumentalisant la vantardise, l’orgueil et le blasphème.
d. Les hommes seront… rebelles à leurs parents : Depuis le milieu des années 1960, on assiste à un effondrement effrayant de l’autorité autrefois attendue d’un enfant de la part de ses parents.
i. Il y a plusieurs années, un juge d’Orlando, en Floride, a statué qu’un garçon de 11 ans avait le droit de demander le « divorce » d’avec ses parents afin de pouvoir être adopté par une famille d’accueil. Mais si les divorces légaux entre parents et enfants sont peu nombreux, il est beaucoup plus fréquent que les jeunes fassent tout simplement fi de leurs parents.
ii. Dans les années 1990, un adolescent de 13 ans de la région de Los Angeles qui était devenu ce que dans les milieux du graffiti on appelle un vandale a été cité dans le journal Los Angeles Times : « Appartenir à une bande, c’est comme une famille. Les membres surveillent vos arrières, vous surveillez les leurs. Tu t’éclates tous les jours avec eux… Tu as de l’amitié, de l’amour, les choses nécessaires, tout. » À quoi il a ajouté : « Je taguerais n’importe quoi… Maintenant je m’en fiche. Enfin, en quelque sorte. Je ne voudrais pas qu’un autre écrive sur mes affaires. Je le fais pour être connu, pour m’élever, peu importe si les gens pensent que je cause des dommages aux biens. Je dirais que les dommages que j’ai causés sont assez importants. Pendant la journée, je porte un tournevis ou un couteau pour me protéger. Mais la nuit, je porte une arme à feu. J’ai trois armes à feu. Je les cache. Ma mère m’a pris un 38 mm. Je vais le récupérer. » Quand on lui a demandé de parler de la fois où il s’était fait prendre, il a répondu : « Mes parents m’en ont parlé en quelque sorte. Bien sûr, ils m’ont dit : “Ne recommence pas”. Mais je ne vais pas les écouter, et ils n’ont pas à être au courant. »
e. Les hommes seront… ingrats, impies, insensibles, implacables : Depuis Adam, l’humanité a été marquée à un degré ou à un autre par des malheurs. Ici, Paul dit qu’ils seront plus particulièrement répandus dans les derniers jours.
i. Insensibles [NDT – traduit parfois par « sans affection naturelle »], signifie littéralement « sans amour familial ». Dans les derniers temps, disait Paul, l’affection qui existe dans les relations familiales sera remplacée par un mépris croissant de l’amour et des obligations qui caractérisent une vie familiale normale.
f. Les hommes seront… calomniateurs : Les hommes ont toujours raconté des mensonges blessants sur d’autres hommes, mais aujourd’hui, dans les médias et en politique, la calomnie ne se cantonne pas aux individus mais touche le monde des grandes entreprises où beaucoup d’argent est en jeu.
i. En politique, les candidats déforment régulièrement et sciemment la position de leurs adversaires, dans le seul but de donner une mauvaise image de leurs concurrents – et ils ne ressentent aucune gêne à utiliser le mensonge si cela peut leur permettre d’être élus. Dans les médias, les rédacteurs et les directeurs de l’information jouent le rôle de procureur, de juge, de jury et de bourreau pour des innocents soupçonnés à tort – et refusent généralement de s’excuser lorsqu’il est prouvé qu’ils ont tort.
g. Les hommes seront… violents [NDT – parfois traduit par « intempérants »] : De fait, à l’heure actuelle, presque tout – sexe, drogues, alcool, nourriture, travail – peut être caractérisé par de l’intempérance. Quoi que nous fassions, nous le faisons souvent de manière incontrôlée.
i. Dans les années 1990, le Los Angeles Times a publié un article sur Michelle, qui était une auteure et éditrice à succès. Elle craignait le jour où son mari découvrirait sa réserve secrète de cartes de crédit, sa boîte postale secrète ou les autres astuces qu’elle utilisait pour cacher les sommes qu’elle dépensait pour ses achats personnels. « Je gagne autant d’argent que mon mari… Si je veux un tailleur à 500 dollars [NDT – environ 450 €] de chez Ann Taylor, je le mérite et je ne veux pas être embêtée à ce sujet. Alors le plus facile, c’est mentir », a-t-elle expliqué. L’année dernière, lorsque son mari l’a obligée à détruire une de ses cartes de crédit, Michelle est allée s’en procurer une nouvelle sans le lui dire. « Je vis dans la peur. S’il découvre cette nouvelle carte bleue, il va me tuer ». Une professeure des écoles a donné des explications plus poussées de ce phénomène : « Les hommes ne comprennent tout simplement pas que le shopping est notre drogue de prédilection », plaisante-t-elle, tout en admettant que certains mois, son salaire sert exclusivement à payer le solde minimum de ses cartes de crédit. « Franchir le seuil d’un grand centre commercial, c’est comme franchir les portes du paradis. Dieu a fait les coffres de voiture pour que les femmes y cachent des sacs de shopping ». Une jeune professionnelle nommée Mary explique : « Le shopping est mon loisir. C’est ma façon de me dorloter. Quand vous entrez dans un centre commercial et que vous voyez tous les magasins, c’est comme si quelque chose prenait le dessus et vous emportait. »
h. Les hommes seront… cruels. La cruauté et la brutalité ne sont pas nouvelles dans le monde ; mais sous l’inspiration de l’Esprit Saint Paul écrivit que les derniers jours seront marqués par une brutalité particulière.
i. Dans les années 1990, un article de presse a parlé d’un homme de la ville d’Oxnard, en Californie, accusé d’avoir tué son colocataire après une dispute portant sur la marque de bière qu’il avait ramené à la maison. L’accusé avait ramené de la Natural Light, et l’homme assassiné aurait voulu qu’il ramène de la Michelob. Alors que ce dernier versait la Natural Light dans l’évier de la cuisine, il a été poignardé à mort.
ii. Nous aimons penser que nous sommes plus évolués que les générations précédentes, mais il est certain que le nombre de personnes assassinées au cours de notre siècle n’a jamais été aussi élevé. Nous vivons une époque violente et cruelle.
i. Les hommes seront… ennemis du bien : Il semble qu’il y ait trop d’exemples de ce genre dans la société moderne pour que l’on puisse les citer. Il fut un temps où la plupart des gens pensaient que laisser vivre les gens était une bonne chose et que les tuer était généralement mal. Aujourd’hui, nous vivons dans une culture où le simple bien qu’est la vie est méprisé et attaqué, par l’avortement, la glorification de la violence et du meurtre, et l’euthanasie.
i. Le 6 mars 1996, la cour d’appel du 9e circuit a déclaré que la Constitution des États-Unis donne à chaque Américain le droit de tuer quelqu’un d’autre. En substance, la cour a déclaré que si vous pensez qu’une personne peut vouloir mourir – même si elle ne l’a jamais dit –, alors vous pouvez la tuer et aucune loi ne peut vous en empêcher. Vous pouvez tuer quelqu’un si vous êtes médecin, infirmière, pharmacien, membre de la famille ou « proche » d’une personne dont vous pensez qu’elle veut mourir. Selon la décision du juge : « Lorsque les patients ne sont plus en mesure de vivre libres ou heureux et ne souhaitent pas continuer de vivre », ils peuvent être tués. Le juge fédéral a directement lié sa décision au droit à l’avortement sur demande. Le raisonnement semble être le suivant : si l’État nous permet de tuer des êtres humains dans le sein maternel, il doit aussi nous permettre de les tuer plus tard.
j. Les hommes seront… traîtres, emportés, aveuglés par l’orgueil, amis du plaisir plutôt que de Dieu : Ces caractéristiques sont toutes liées à une seule chose : l’ego. Les hommes sont traîtres du fait de leur ego, ils sont emportés du fait de leur ego, ils sont aveuglés par l’orgueil du fait de leur ego, et ils sont amis du plaisir plutôt que de Dieu du fait de leur ego.
i. Cette attitude est la marque de notre époque actuelle. Pensez, par exemple, aux slogans publicitaires de ces dernières années :
· Rien n’est taboo.
· Cassez les codes.
· No limit.
· Il est interdit d’interdire.
·Pour une vie sans contrainte.
·Y a pas de mal à se faire du bien.
· Vivre sans frontières.
· Just do it !
Leur message est toujours le même : C’est vous qui établissez vos propres règles. Vous n’avez de comptes à rendre à personne. La seule personne qui compte, c’est vous. Votre univers tourne autour de vous.
ii. Nous n’avons pas à choisir entre le plaisir et Dieu. Servir Dieu est le plaisir ultime. Psaumes 16:11 dit : « Il y a d’abondantes joies dans ta présence, un bonheur éternel à ta droite ». Mais nous devons choisir entre l’amour du plaisir et l’amour de Dieu. Vivre pour Dieu procure de nombreux plaisirs, mais pour en jouir il faut aimer Dieu avant tout et refuser d’aimer les plaisirs pour eux-mêmes.
k. Ils auront l’apparence de la piété mais renieront ce qui en fait la force : Dans notre monde égocentrique, les gens n’hésitent pas une seconde pour choisir une religion de type « bar à salade », où ils choisissent ce qu’ils veulent. Ils n’ont aucun problème à se montrer très « spirituels », mais ne ressentent aucune obligation d’être bibliques.
i. À la fin des années 1990, les journaux de Floride ont rapporté l’assassinat de Leo et Hazel Gleese. Lors de leurs funérailles, leur pasteur, John Canning, avait prononcé l’éloge funèbre, racontant comment il avait été si proche du couple qu’il pouvait les appeler Maman et Papa. Six semaines plus tard, John Canning était interpellé et incarcéré, accusé d’avoir battu et étranglé le couple de 90 ans. Selon la police, les époux Gleese avaient été tués à leur domicile le 2 janvier, après avoir découvert que John Canning avait profité de la procuration qu’ils lui avaient donnée pour leur voler leurs économies. « C’est la chose la plus méprisable dont j’ai jamais entendu parler », a déclaré Phil Ramer, un agent de police de Floride. « S’il y a une personne au monde à qui vous devriez pouvoir faire confiance, c’est votre pasteur. Cela n’a pas été le cas ici, et il a fini par les tuer ». Le pasteur avait été suspecté dès le début parce qu’il avait attendu un jour avant de signaler qu’il avait trouvé le couple mort dans leur maison. « Quand il faut un jour à quelqu’un pour signaler deux cadavres, pas besoin d’être savant pour dire qu’il est suspect », a déclaré M. Ramer. Avant de déclarer les décès, le pasteur avait passé du temps à la plage et à dîner avec des amis.
ii. Une femme mariée, âgée de 63 ans, a écrit à la chronique de conseils « Dear Abby » pour justifier son adultère. Voici ce qu’elle écrivit : « Lui aussi est marié. On se retrouve une fois par semaine dans un motel pour trois heures de paradis. Mon mari ne sait rien de tout ça, et la femme de mon amant non plus. Le sexe avec mon mari est encore meilleur maintenant, et ce n’est pas comme si je refusais quelque chose à mon mari. J’enseigne une classe d’étude de la Bible chaque semaine à l’Église, mais vraiment, je ne me sens pas coupable. »
iii. Lorsque nous parlons de la force de la piété, nous l’entendons souvent dans le sens du « pouvoir de me donner ce que je veux ». Mais c’est exactement le contraire de ce que Paul voulait dire ici. La force de la piété que les hommes mépriseront dans les derniers jours est la force que la piété devrait avoir pour guider leur vie, la force dans le sens d’une autorité légitime – et beaucoup, beaucoup, aujourd’hui, nient que Dieu a, par Sa Parole, le pouvoir de leur enseigner ce qu’ils doivent faire.
l. Eloigne-toi de ces gens-là : Le commandement de s’éloigner des personnes correspondant aux caractéristiques de cette liste est particulièrement difficile à appliquer à notre époque.
i. Ceux qui commettent les actes figurant sur cette liste ne sont pas seulement nombreux aujourd’hui, mais ils sont souvent aussi nos héros culturels. La simple responsabilité des chrétiens est de s’éloigner non seulement de ces attitudes, mais aussi des personnes qui agissent ainsi.
ii. Beaucoup pensent qu’il leur suffit de ne pas tomber eux-mêmes dans cette catégorie mais ne se soucient guère de leurs fréquentations. Mais si nous passons du temps avec de telles personnes – soit personnellement, soit en leur permettant de nous divertir – elles auront une influence sur nous. Comme Paul l’écrivit dans 1 Corinthiens 15:33 : Ne vous y trompez pas, «les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs».
iii. Eloigne-toi de ces gens-là signifie aussi que Paul savait que ceux qui sont marqués par l’esprit des derniers jours étaient déjà présents à l’époque de Timothée. Cependant, nous devons nous attendre à ce qu’ils soient encore plus nombreux et aient une puissance accrue dans les derniers jours, peu avant le retour de Jésus.
iv. « Cette exhortation implique clairement que Paul ne considérait pas l’état de dépravation morale qu’il venait de décrire comme relative uniquement au futur. Il était parfaitement conscient que les maux qu’il annonçait étaient déjà à l’œuvre » (Hiebert).
3. (6-7) La stratégie de corruption dans les derniers jours.
Certains d’entre eux s’introduisent dans les maisons et prennent dans leurs filets des femmes crédules, chargées de péchés, entraînées par toutes sortes de désirs, qui sont toujours en train d’apprendre mais ne peuvent jamais arriver à la connaissance de la vérité.
a. Certains d’entre eux s’introduisent dans les maisons : Paul savait que ces dangers sont présents dans le monde de son époque et qu’ils le seraient de plus en plus dans les derniers jours précédant le retour de Jésus. Il semble pourtant particulièrement préoccupé par le fait que certains s’introduisent dans les maisons. C’est une chose qu’un tel mal présent soit présent dans le monde, c’en est une autre de le laisser entrer chez soi.
b. Prennent dans leurs filets des femmes crédules : Ceux qui sont marqués par la dépravation des derniers jours, dont Paul parle dans les versets précédents, veulent prendre les autres dans leurs filets, et ils y réussissent parmi les crédules, ceux qui sont prêts à croire ou à prêter attention à presque n’importe quoi du moment que cela leur est présenté de la bonne manière.
i. Chacun doit savoir s’il est effectivement pris dans les filets dont parle Paul, captif de l’influence de ce rejet de Dieu et de cette célébration de soi-même caractéristique de la fin des temps. Il existe un moyen efficace de le savoir : éloignez-vous de toute forme d’influence du monde et voyez si des chaînes rendent votre fuite difficile. Pendant une semaine, ne laissez rien qui soit marqué par l’esprit des derniers jours entrer chez vous – et voyez si des chaînes vous ramènent à ces choses.
ii. Paul désigne les femmes crédules simplement parce qu’à cette époque, les femmes passaient beaucoup plus de temps à la maison que les hommes, et étaient beaucoup plus exposées à la corruption qui pouvait s’infiltrer dans le foyer. « De plus, il parle de “femmes” plutôt que d’hommes parce qu’elles sont plus susceptibles de se laisser prendre par de tels imposteurs » (Calvin).
c. Entraînées par toutes sortes de désirs : Il est évident que l’esprit des derniers jours trouve son attrait en excitant en nous toutes sortes de désirs. Il fait appel au désir d’excitation sexuelle, ou romantique, ou de voir satisfaits nos désirs de confort, de richesse ou de statut.
d. Qui sont toujours en train d’apprendre mais ne peuvent jamais arriver à la connaissance de la vérité : L’esprit des derniers jours possède une certaine intelligence. Les grands prêtres de l’esprit des derniers jours connaissent tous les rouages et savent comment nous entraîner par toutes sortes de désirs. Mais malgré toute leur habileté, malgré tout leur brillant marketing et leurs connaissances, ils ne parviennent jamais à la vérité.
i. En effet, l’esprit des derniers jours a un problème avec l’idée de « la vérité vraie ». Il pense que nous sommes chacun le centre de notre propre univers et que nous créons chacun notre propre vérité. Selon l’esprit des derniers jours, il n’y a pas de vérité en dehors de nous-mêmes. Nous pouvons donc apprendre et apprendre et apprendre, nous ne parviendrons pourtant jamais à la vérité éternelle de Dieu.
ii. « Il y a encore de nombreux professeurs de christianisme qui répondent à la description ci-dessus. Ils entendent, entendent à plusieurs reprises, peut-être, de bons sermons ; mais, comme ils méditent rarement sur ce qu’ils entendent, ils tirent peu de profit des ordonnances de Dieu. Ils n’ont pas plus de grâce aujourd’hui qu’ils n’en avaient il y a plusieurs années, bien qu’ils entendent tout le temps, et peut-être n’est-ce pas en ennemis qu’ils s’éloignent du Seigneur. Ils ne méditent pas, ils ne réfléchissent pas, ils ne traduisent pas en actes ce qu’ils entendent ; par conséquent, même en entendant la prédication d’un apôtre, ils ne peuvent pas devenir sages à salut » Clarke).
4. (8-9) Un exemple de cette sorte de condition humaine corrompue : Jannès et Jambrès, qui se sont opposés à Moïse.
De même que Jannès et Jambrès se sont opposés à Moïse, de même ces hommes s’opposent à la vérité. Ils ont l’intelligence pervertie et sont disqualifiés en ce qui concerne la foi. Mais ils n’iront pas plus loin, car leur folie sera évidente pour tous, comme l’a été celle de ces deux hommes.
a. Jannès et Jambrès : Bien que le récit de l’Exode ne les nomme pas, ces deux hommes sont les magiciens égyptiens qui se sont opposés à Moïse devant le pharaon (Exode 7:8-13, 7:19-23, 8:1-3, et 8:16-19).
b. Jannès et Jambrès se sont opposés à Moïse : Ces hommes étaient capables d’accomplir de véritables miracles – pas de simples tours de passe-passe – cependant, ils le faisaient par la puissance des ténèbres et non par la puissance de Dieu. Lorsque Moïse a jeté son bâton et que celui-ci s’est transformé en serpent, Jannès et Jambrès ont réussi à faire de même. Quand Moïse a transformé l’eau en sang, ils l’ont fait également. Lorsque Moïse a fait apparaître la plaie des grenouilles, Jannès et Jambrès l’ont fait aussi. Pourtant, ils ont fini par ne pas pouvoir égaler Dieu, miracle pour miracle, et leurs pouvoirs occultes se sont révélés inférieurs à la puissance de Dieu.
i. La capacité de faire des miracles par la puissance des ténèbres et la volonté de les recevoir comme authentiques caractériseront la fin des temps (Apocalypse 13:13-15 et 2 Thessaloniciens 2:9).
ii. Certains d’entre nous sont émerveillés par tout pouvoir spirituel réel, sans réfléchir soigneusement à la source démoniaque ou divine de ce pouvoir. Quand bien même un pouvoir médiumnique ou New Age nous semble être bon, nous ne devons pas nous laisser séduire par lui car les puissances démoniaques sont capables de se faire passer pour des anges de lumière (2 Corinthiens 11:14).
c. Se sont opposés à Moïse : La capacité de Jannès et Jambrès de coopérer avec les puissances démoniaques pour accomplir des miracles a mis en évidence leur résistance à la vérité. Dans les derniers jours, les hommes s’opposeront aussi à la vérité.
d. Ils n’iront pas plus loin : Ce qui est arrivé à Jannès et Jambrès qui ont finalement été couverts de honte (même si pendant un certain temps ils avaient égalé Moïse « miracle pour miracle ») et qui ont été contraints de rendre gloire à Dieu à contrecœur, arrivera de même aux hommes mauvais des derniers jours. Le pouvoir de Jannès et Jambrès avait des limites, il en va de même pour celui de Satan, et il sera encore de même dans les derniers jours – Dieu reste toujours aux commandes.
i. Voici le message porteur de grande espérance au milieu de cette grande obscurité : Jésus-Christ répond à l’esprit des derniers jours. L’esprit des derniers jours n’est pas plus fort que la puissance de Jésus. La glorieuse vérité est que nous n’avons pas à être pris dans les filets de l’esprit de notre époque. Nous n’avons nulle obligation d’être esclaves de nous-mêmes et de faire tourner notre univers autour de quelque chose d’aussi dérisoire que notre propre personne. Il y a un espoir, un espoir triomphant, et il est en Jésus.
ii. « Ce qui est remarquable dans cette analogie n’est cependant pas seulement que les faux enseignants d’Asie sont comparés aux magiciens égyptiens, mais que Paul se compare de ce fait à Moïse ! » (Stott).
B. Fidélité à Dieu dans la difficulté et l’opposition.
1. (10-12) La persécution et le fait de suivre Jésus.
De ton côté, tu as suivi de près mon enseignement, ma conduite, mes projets, ma foi, ma patience, mon amour, ma persévérance, ainsi que les persécutions et les souffrances que j’ai connues à Antioche, à Iconium, à Lystre. Quelles persécutions n’ai-je pas supportées ! Et le Seigneur m’a délivré de toutes. Du reste, tous ceux qui veulent vivre avec piété en Jésus-Christ seront persécutés.
a. De ton côté : Paul vient de décrire le genre de personnes qui menaceront la terre dans les derniers jours et auxquelles Timothée doit déjà faire face de son temps. En disant « de ton côté » Paul montre qu’il trace une ligne de démarcation claire entre Timothée et ceux qui sont gouvernés par l’esprit des derniers jours.
b. Tu as suivi de près : C’est ce qui distingue Timothée de l’esprit de son époque. Il a suivi de près l’enseignement de Paul, sa conduite, ses projets, sa foi, sa patience, son amour, sa persévérance, ainsi que ses persécutions et ses souffrances.
i. Tu as suivi de près : signifie que Paul n’a pas simplement enseigné ces choses à Timothée dans un sens académique, mais que Timothée a appris ces choses et a suivi de près l’exemple de Paul. La meilleure expression du christianisme n’est pas seulement enseignée ; elle est aussi saisie par ceux qui la voient mise en application au quotidien dans la vie d’autres personnes
ii. Pour Timothée, tout a commencé quand il a saisi l’enseignement de Paul. La manière de vivre de Paul découlait de ce qu’il croyait. Ce que nous croyons détermine notre façon de vivre.
iii. Timothée a saisi la conduite de Paul : Paul avait une certaine façon de vivre, et Timothée l’a côtoyé suffisamment pour en tirer les leçons et la suivre.
iv. Timothée a saisi les projets de Paul : la vie de Paul témoignait de ses projets. Elle avait un sens, un objectif. Paul n’errait pas sans but, le but de sa vie avait été établi par Dieu. Timothée l’a vu en Paul, il l’a saisi, et il voulait vivre sa vie de la même façon.
v. De toute évidence, Timothée a saisi la foi, la patience et l’amour de Paul parce qu’il a vu chez lui une foi que tout le monde n’avait pas, et Timothée avait désiré la saisir aussi. Paul faisait preuve de patience, notamment vis-à-vis des petites irritations de la vie comme de celles que pouvaient susciter les gens, de plus il manifestait un amour hors du commun. Mais n’oublions pas que toutes ces qualités découlent de l’enseignement – la vérité – auquel Paul s’était attaché et que Timothée a suivi de près.
c. Persévérance, persécutions, souffrances : Timothée les a également saisies, dans la droite ligne de Paul. On pourrait penser qu’une personne qui vit sa vie selon le bon enseignement, qui a une bonne conduite, de bons projets et manifeste foi, patience et amour serait aimée et acceptée par tous. Ce n’est pourtant pas le cas.
i. En fait, toute personne qui suit de près ce genre de vie peut s’attendre à un certain degré de persécution : Du reste, tous ceux qui veulent vivre avec piété en Jésus-Christ seront persécutés.
ii. À notre époque, les chrétiens sont persécutés dans le monde entier – en Chine, dans le monde musulman et même en Russie, où une loi anti-missionnaire sévère a été adoptée il y a quelques années. Et aujourd’hui nous pouvons nous aussi être confrontés à la persécution sociale.
iii. Les chrétiens sont persécutés pour la même raison que l’a été Jésus : Et voici quel est ce jugement : la lumière est venue dans le monde et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière parce que leur manière d’agir était mauvaise (Jean 3:19).
d. … que j’ai connues à Antioche, à Iconium, à Lystre : Paul rappelle à Timothée les occasions particulières de persécution qu’il a subies.
·À Antioche, Paul a été chassé de la ville pour avoir prêché l’Évangile (Actes 13:50).
·À Iconium, Paul a failli être exécuté par lapidation (Actes 14:5).
·À Lystre, les habitants ont effectivement lapidé Paul et l’ont laissé pour mort (Actes 14:19).
e. Et le Seigneur m’a délivré de toutes : Paul s’en souvient alors qu’il est en prison et qu’il attend d’être exécuté. Il sait que Dieu est tout à fait capable de le délivrer à nouveau, mais qu’Il pourrait aussi ne pas le faire. Paul semble en paix, laissant tout entre les mains du Seigneur. La persécution ne va pas empêcher Paul de suivre intensément Jésus-Christ.
i. La persécution ne doit pas arrêter les chrétiens aujourd’hui. Dans notre culture, nous ne sommes peut-être pas confrontés à une persécution violente ou même économique, mais les chrétiens doivent faire face à une grande persécution sociale. 1 Pierre 4:4 décrit l’état d’esprit de beaucoup de ceux qui persécutent socialement les chrétiens : Aussi trouvent-ils étrange que vous ne vous précipitiez plus avec eux dans le même débordement de débauche, et ils vous calomnient. Y a-t-il quelqu’un qui vous trouve étrange ?
ii. Si nous ne sommes pas disposés à ce que les autres nous trouvent étranges, si nous ne sommes pas disposés à être rejetés par certains pour l’amour de Jésus-Christ, si nous ne sommes pas disposés à être des parias pour certains, alors nous ne pourrons jamais être de véritables disciples de Jésus-Christ.
2. (13-15) Le parcours de ceux qui rejettent Dieu et le parcours de ceux qui honorent Dieu.
Tandis que les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal en égarant les autres et en s’égarant eux-mêmes. Quant à toi, tiens ferme dans ce que tu as appris et reconnu comme certain, sachant de qui tu l’as appris. Depuis ton enfance, tu connais les saintes Ecritures qui peuvent te rendre sage en vue du salut par la foi en Jésus-Christ.
a. Tandis que les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal : L’expression « hommes méchants » désigne ceux qui sont clairement et ouvertement ennemis de Jésus. Les imposteurs sont les personnes qui semblent bonnes et que beaucoup considèrent comme telles, mais qui sont en fait des forces destructrices parmi les disciples de Jésus.
i. Ces deux types de personnes (hommes méchants et imposteurs) avanceront toujours plus dans le mal en égarant les autres et en s’égarant eux-mêmes. Paul nous donne une idée du nombre de ceux qui égarent effectivement le peuple de Dieu – ce sont ceux qui s’égarent eux-mêmes.
ii. Les motivations sont importantes, mais nous pouvons parfois leur accorder trop d’importance. Beaucoup de mal a été fait par des personnes qui ont été sincèrement trompées et qui, partant d’une motivation remarquable, ont essayé de faire des choses qui étaient en fait mauvaises – et parce que les autres regardent leur cœur admirable, ils acceptent leurs dangereuses tromperies. Nous ne pouvons pas toujours nous laisser inspirer par les motivations des autres, nous devons aussi les mesurer à l’aune de la vérité.
b. Quant à toi, tiens ferme dans ce que tu as appris : C’est le pivot de cette partie, autour duquel le reste se développe. L’ordre lui-même est assez simple à comprendre. Paul dit à Timothée de retenir – c’est le même verbe grec ancien que lorsque Jean écrit : « Pour votre part, retenez [donc] ce que vous avez entendu dès le commencement » (1 Jean 2:24).
i. C’est comme si Paul disait : « Timothée, tu as appris tout cela. Eh bien, maintenant, crois-le fermement. Oui, maintenant, tiens ferme dans ce que tu as appris. L’important est d’y demeurer, de tenir ferme, de ne jamais s’en départir ».
ii. Quant à toi : A.T. Robertson appelle cela un « contraste emphatique ». Timothée doit s’opposer fermement à la voie empruntée par d’autres hommes.
iii. Cependant l’expression quant à toi remonte encore plus loin, elle marque un contraste avec ce qui est dit plus tôt dans la lettre.
·Il y a des ouvriers approuvés et désapprouvés – toi, tiens ferme dans ce que tu as appris.
·Il y aura des temps dangereux et des hommes dangereux dans les derniers jours – toi, tiens ferme dans ce que tu as appris.
·Il y aura des difficultés et parfois des persécutions lorsque tu suivras le Seigneur – mais toi, tiens ferme dans ce que tu as appris.
c. Tiens ferme dans ce que tu as appris : « Ce que tu as appris » suggère un ensemble assez large. L’essentiel est la fidélité à la Parole de Dieu, mais dans cette lettre, nous voyons que cela fait référence à un modèle de ministère.
i. Tout est centré sur la Parole de Dieu, mais ce que tu as appris semble aller au-delà des études bibliques enseignées par Paul. Il y a, bien sûr, les études bibliques, mais aussi le modèle donné par le ministère de Paul.
ii. Ce modèle de ministère ne s’intéresse pas beaucoup à des détails, tels que le calendrier des services chrétiens, leur durée, le programme de ce qu’il faut faire pendant le culte, etc. L’accent est mis sur un modèle, une vision de l’existence, que Timothée devait ensuite mettre en œuvre dans sa propre situation.
d. Tiens ferme dans ce que tu as appris : La fin de ce chapitre décrit simplement ce que cela signifie, et pourquoi il était si important pour Timothée de tenir ferme.
i. C’est merveilleux de voir que Dieu nous donne des raisons de continuer. Nous ne sommes pas limités à nous reposer sur : « Eh bien, c’est comme ça que nous faisons » ou « Nous avons toujours agi ainsi ». La bonté de Dieu pour nous va jusqu’à nous donner des raisons.
e. Ce que tu as appris et reconnu comme certain : L’idée est exprimée au passé, comme si Timothée en avait été certain un jour, mais qu’il n’en est peut-être plus aussi sûr maintenant. Peut-être avait-t-il vacillé de temps à autre, aussi Paul le ramenait à son assurance passée.
f. Sachant de qui tu l’as appris : Tiens ferme dans ce que tu as appris, en te rappelant qui te l’a enseigné. C’est comme si Paul écrivait : « Souviens-toi, Timothée, c’est moi qui te l’ai enseigné ». Paul était trop humble pour mettre ici son nom, mais il semble bien que ce soit ce qu’il voulait dire.
i. Les manuscrits ouvre la porte à une incertitude quant à savoir si qui est ici singulier ou pluriel. Je pense que le contexte favorise l’idée du singulier. Paul fait ici référence à sa propre influence sur Timothée.
·C’est Paul qui l’a conduit au Christ.
·C’est Paul qui lui a confié un ministère.
·C’est Paul qui l’a enseigné par la Parole et l’exemple.
·C’est Paul qui lui a imposé les mains pour le consacrer au ministère.
·C’est Paul qui l’a guidé et encadré dans son ministère.
ii. Ainsi, Timothée devait se rappeler qui l’avait enseigné : sachant de qui tu l’as appris. L’idée de Paul incluait :
·Rappelle-toi avec quelle force et confiance je crois en ces choses.
·Rappelle-toi l’amour qui accompagne ma foi en ces choses.
·Rappelle-toi l’intensité avec laquelle je crois ces choses.
g. Depuis ton enfance, tu connais les saintes Ecritures : Tiens ferme dans ce que tu as appris, c’est ce que tu as reçu en héritage. Cette vérité n’a pas commencé par Timothée, ni même par Paul. Elle fait partie d’un long héritage transmis à Timothée.
i. Depuis ton enfance : La connaissance des Écritures lui vient donc de l’influence de sa grand-mère et de sa mère – Lois et Eunice, respectivement. Dès sa plus tendre enfance, elles l’ont enseigné.
ii. L’enseignement de Timothée a commencé dès son enfance. « L’histoire de Mademoiselle Elizabeth Wheatenhall, fille de M. Anthony Wheatenhall, de Tenterden dans le Kent, décédé récemment, est très mémorable. Élevée par sa tante, Lady Wheatenhall, avant l’âge de neuf ans (guère plus de huit ans), elle pouvait réciter tout le Nouveau Testament par cœur ; oui, si on lui demandait où se trouvaient certains mots, elle pouvait nommer le livre, le chapitre et le verset » (Trapp).
iii. Les saintes Ecritures : C’est ici une référence à l’Ancien Testament, car c’est ce que Timothée a pu apprendre de sa grand-mère Lois et de sa mère Eunice.
iv. Depuis ton enfance, tu connais : Timothée connaît la Parole de Dieu depuis son plus jeune âge, pourtant, voyez comme l’exhortation de Paul est forte pour lui recommander d’y tenir fermement ! Rien n’est considéré comme allant de soi. Rien n’est plus loin de la pensée de Paul qu’une attitude qui dirait : « Évidemment, nous sommes tous fondés sur la Bible et nous n’avons plus besoin de revenir sur ce point, nous pouvons passer à autre chose ». Paul n’a jamais considéré que cela allait de soi – pas même avec son protégé, Timothée, en qui il avait confiance.
h. Depuis ton enfance, tu connais les saintes Ecritures : C’est comme si Paul disait : « Timothée, tiens ferme dans ce que tu as reçu de moi. Mais n’oublie jamais que cela n’a pas commencé avec moi, c’est un héritage qui t’a été transmis. Bien avant de me rencontrer, tu avais été en contact avec ces vérités. Tu as été en contact avec cet héritage au travers des saintes Ecritures ».
i. Nous sommes heureux d’appartenir à la même Église que Moody et Spurgeon, Luther et Zwingli ; la même que Wesley et Whitefield, Polycarpe et Ignace. Nous faisons partie d’eux et ils font partie de nous, car nous sommes liés par notre foi dans le même Jésus, qui nous a été révélé par les mêmes saintes Ecritures.
i. Qui peuvent te rendre sage en vue du salut par la foi en Jésus-Christ : Tiens ferme dans ce que tu as appris, à cause de sa grande valeur. Il n’y a pas de sagesse plus grande que celle-ci dans le monde. Tu peux avoir des connaissances approfondies sur 20 autres sujets mais cela ne signifie rien si tu n’es pas sage en vue du salut.
i. Voilà quelque chose que chaque génération doit acquérir pour elle-même, puis à laquelle elle doit tenir ferme : savoir apprécier la sagesse de la Bible, et abandonner délibérément toute sagesse humaine qui s’oppose à l’enseignement biblique ou le remplace.
ii. Nous ne pensons pas un instant que le simple fait de connaître la Bible puisse sauver. Beaucoup de personnes connaissent bien ce qui est écrit dans la Bible et ne sont pourtant pas sages en vue du salut. Pourtant, quand les mots qui sont écrits sont imprégnés de foi, ils rendent sage en vue du salut.
3. (16-17) Timothée doit continuer à placer sa foi dans les saintes Écritures.
Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne.
a. Toute l’Ecriture : Cela indique plus que les Écritures hébraïques. Si Paul avait eu en tête ici exactement la même chose que ce que Timothée avait appris dans son enfance, il aurait pu dire « ces Écritures » en se référant au verset 15, ou il aurait pu simplement répéter l’expression exacte, les saintes Ecritures.
i. Paul changea sa formulation ici parce qu’il reconnaissait que ce que Dieu avait donné aux apôtres et aux prophètes de son temps, et qu’ils ont exprimé de façon unique, constituait aussi l’Ecriture. Tout ceci est aussi Parole de Dieu insufflée par Dieu. Tout comme d’autres, Paul savait que cela incluait ce qui était en train d’émerger comme la forme écrite de la fondation des apôtres et des prophètes mentionnée dans Éphésiens 2:20.
ii. Cela répondait à la promesse faite par Jésus que le Saint-Esprit parlerait aux apôtres et les conduirait dans toute la vérité.
iii. Il n’y a aucun doute que Paul pensait ainsi – il était conscient que Dieu était en train de faire naître un Nouveau Testament par l’intermédiaire des apôtres et des prophètes du premier siècle.
·Paul ordonne la lecture publique de ses lettres par l’assemblée, comme cela se faisait pour les Écritures hébraïques (Colossiens 4:16 ; 1 Thessaloniciens 5:27).
·Paul appelle son propre message la parole de Dieu (1 Thessaloniciens 2:13).
·Dans 1 Timothée 5:18, Paul combinait une citation de l’Ancien Testament et certaines paroles de Jésus rapportées dans Luc 10:7 et les appelle toutes deux Écritures.
iv. Paul n’est pas le seul à penser ainsi. 2 Pierre 3:15b-16 va dans le même sens, en particulier lorsque Pierre inclut les écrits de Paul dans la catégorie Écritures.
v. Tout cela nous rappelle que, déjà à l’époque apostolique, les chrétiens étaient bien conscients que Dieu produisait des saintes Ecritures supplémentaires, comme Jésus l’avait promis, exactement comme Paul le décrivait, et Pierre le comprenait.
b. Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu : Paul exhortait Timothée : « Tiens ferme dans ce que tu as appris, car cela vient de Dieu et non d’un homme. La Bible est inspirée de Dieu, insufflée par Dieu lui-même ».
i. Cela va plus loin que de dire que Dieu a inspiré les hommes qui l’ont écrite, bien que nous croyions qu’Il l’a fait. Dieu a également inspiré les mots mêmes qu’ils ont écrits. Nous remarquons qu’il ne dit pas : « Tous les auteurs des Écritures sont inspirés de Dieu », même si cela est vrai, mais une telle affirmation ne va pas assez loin. Les mots que ces auteurs ont écrits ont été insufflés par Dieu.
ii. Ce n’est pas que Dieu a mis Son souffle dans les auteurs humains. Cela est certes vrai, mais n’est pas ce que Paul dit ici. Il dit que Dieu a fait sortir d’eux par Son souffle Sa Sainte Parole.
iii. Certains protestent : « Cette déclaration ne veut rien dire car elle fait référence à elle-même. N’importe qui pourrait écrire un livre et dire qu’il est inspiré par Dieu ». Bien sûr, c’est une auto-référence. Bien sûr, la Bible dit qu’elle est l’Écriture Sainte. Si elle ne l’affirmait pas, les critiques s’en prendraient à l’absence de cette affirmation et diraient : « La Bible elle-même ne revendique aucune inspiration divine ».
iv. Pourtant, la différence est que la revendication de la Bible à être l’Écriture Sainte a été testée et prouvée au cours des siècles. Chaque génération donne naissance à des gens qui se croient vraiment capables de planter les derniers clous du cercueil qui enterrera définitivement la Bible – pourtant, cela ne marche jamais. La Bible dépasse tous ses détracteurs en longévité, en efficacité et en influence. C’est une enclume qui a usé beaucoup, beaucoup de marteaux.
v. Et au critique qui prétend que « n’importe qui peut écrire un livre et dire qu’il est inspiré de Dieu », nous disons simplement : « Allez-y ! » Écrivez votre livre, donnez-lui toutes les prétentions d’inspiration, et nous verrons comment il se compare à la Bible de toutes les manières possibles. Nous invitons les critiques les plus intelligents de la Bible à nous donner une autre Bible, quelque chose de plus inspiré, quelque chose doté d’une puissance plus grande pour changer la vie. Le grand critique, le grand professeur ou le grand sceptique est sûrement plus intelligent qu’un pêcheur galiléen d’il y a 2 000 ans, et il possède toutes les qualifications, toute la culture, toute la matière grise nécessaire. Il devrait lui être facile d’écrire quelque chose de plus grand que la Bible.
vi. Mais bien sûr, c’est impossible. La Bible n’a pas d’équivalent et n’en aura jamais. L’herbe sèche et la fleur tombe, mais la Parole de notre Dieu subsiste éternellement. Que peut-on comparer à la Bible ? Qu’est-ce que l’ivraie comparée au blé ?
·Il n’y a pas de livre qui lui ressemble par sa continuité et sa cohérence.
·Il n’y a pas de livre qui lui ressemble par son honnêteté.
·Il n’y a pas de livre qui lui ressemble par sa diffusion.
·Il n’y a pas de livre qui lui ressemble par sa longévité.
·Il n’y a pas de livre qui lui ressemble par son influence et sa puissance pour changer une vie.
c. Inspirée de Dieu : Il est facile de prétendre que la Bible est un livre unique, mais cela ne prouve pas que Dieu l’a inspirée. Pour trouver des preuves, on peut se tourner vers le phénomène de l’accomplissement des prophéties.
i. Pierre écrivit comment nous pouvons savoir que les Écritures viennent vraiment de Dieu et il parla de son intime certitude parce qu’il avait vu Jésus miraculeusement transfiguré devant ses propres yeux et qu’il avait entendu une voix venant du ciel dire : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé qui a toute mon approbation ». Pourtant, Pierre disait que nous avons une chose encore plus certaine qu’une voix venant du ciel pour savoir que la Bible vient de Dieu : Et nous considérons comme d’autant plus certaine la parole des prophètes. Vous faites bien de lui prêter attention comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur (2 Pierre 1:19).
ii. Dans la Bible, la capacité de Dieu à prédire avec précision les événements futurs est Sa façon personnelle d’intégrer des preuves en faveur de la Bible dans le texte. Cela prouve qu’elle a été écrite par quelqu’un qui non seulement peut voir l’avenir, mais peut aussi le façonner.
iii. Par exemple, il existe au moins 332 prédictions distinctes de l’Ancien Testament concernant le Messie qui se sont parfaitement accomplie en Jésus (comme Sa naissance à Bethléem, Sa sortie d’Égypte, les guérisons de malades qu’Il a opérées, Sa mort sur la croix, etc.). Collectivement, la combinaison de ces preuves est absolument bouleversante.
iv. Le professeur Peter Stoner a calculé que la probabilité que se réalise en un seul homme huit de ces prophéties est d’une sur 100 000 000 000 000 000 (10 à la puissance 17). Si ce nombre était représenté en pièces de monnaie, elles couvriraient l’État du Texas sur une hauteur d’environ 60 cm. P. Stoner dit que si l’on considère 48 des prophéties, les chances passent à une sur 10 à la puissance 157.
d. Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu : N’oubliez pas que l’on peut croire à l’inspiration de la Bible en principe, mais la nier en pratique.
·C’est ce que nous faisons en imposant notre propre sens au texte au lieu de le laisser parler par lui-même.
·C’est ce que nous faisons en mettant plus de nous-mêmes dans le message que ce que Dieu dit.
·C’est ce que nous faisons en étant plus intéressés par notre opinion quand nous prêchons que par l’explication et la proclamation de ce que Dieu a dit.
·C’est ce que nous faisons par une étude paresseuse et une présentation bâclée.
·Au contraire, nous honorons Dieu et Sa Parole en laissant, autant que possible, le texte s’expliquer lui-même, parler par lui-même.
i. « La fausse doctrine ne peut pas prévaloir longtemps là où les Écritures sacrées sont lues et étudiées. L’erreur ne prévaut que là où le livre de Dieu est caché au peuple. La religion qui a peur de la Bible n’est pas la religion de Dieu » Clarke).
ii. En 2005, le London Times rapportait qu’un nouveau « document d’enseignement » publié par les évêques catholiques romains d’Angleterre, du Pays de Galles et d’Écosse, avertissait les catholiques de ne pas prendre la Bible au pied de la lettre – qu’elle n’est pas infaillible. « Nous ne devons pas nous attendre à trouver dans les Écritures une exactitude scientifique totale ou une précision historique complète », disaient-ils dans la brochure intitulée The Gift of Scripture [Le don des Écritures]. Alors quelles sortes de choses ne sont pas exactes selon eux ? La création, pour commencer. La Genèse, notent-ils, comporte deux récits de création différents, et parfois contradictoires, et ne peut être considérée comme « historique ». Au contraire, disent ces évêques, elle contient seulement des « traces historiques ».
e. Toute l’Ecriture : Cela nous indique dans quelle mesure la Bible est inspirée de Dieu. Le grand spécialiste du grec Dean Alford a compris que cela signifiait : « Toutes les parties de l’Écriture ».
i. Certains essaient de déformer ce texte – ils essaient de lui faire dire : « Toute l’Écriture qui est inspirée de Dieu est utile […] ». Ce faisant, ils se placent en position de plus haute autorité, car ce sont eux donc qui nous disent ce qui est inspiré et ce qui ne l’est pas.
ii. Ils prétendent que la grammaire est suffisamment élastique dans cette déclaration pour donner la traduction suivante : « Toute l’Écriture qui est inspirée de Dieu est utile ». Mais cela n’est pas honnête vis-à-vis du texte, et ignore un mot critique présent à la fois dans la traduction en langue moderne et dans le grec ancien : le mot et.
iii. La position de et dans le texte indique clairement que Paul affirme deux vérités au sujet de l’Écriture : elle est à la fois inspirée de Dieu et utile. Il ne dit pas que seules les parties inspirées par Dieu sont utiles.
iv. Nous y croyons donc pour toujours : toute l’Écriture est inspirée et toute l’Écriture est utile. Puisqu’elle provient d’un Dieu parfait, la Bible est parfaite et sans erreur dans les autographes originaux ; et ce que nous avons devant nous sont des copies d’une qualité tout-à-fait extraordinaire de ce qui a été écrit à l’origine.
v. La fiabilité des copies que nous possédons par rapport à ce qui a été écrit à l’origine est une question qui peut être tranchée par la science et la recherche, et bien que certaines erreurs aient été commises lors de la copie des Écritures au cours des siècles, nous avons aujourd’hui un Nouveau Testament dont pas plus d’un millième du texte est remis en question – et pas une seule doctrine importante n’est remise en question. Les chiffres concernant l’Ancien Testament sont encore plus impressionnants.
vi. Il y a autre chose que nous pouvons dire à propos de la Bible : Elle est vraie. Et bien que la Bible ne soit pas un manuel de science, lorsqu’elle parle de sujets scientifiques en tant que science (sans figures de style ni hyperboles poétiques), elle est vraie.
f. Et utile : Paul exhortait : « Timothée, tiens ferme dans ce que tu as appris, car la Bible est utile, et utile à bien des égards ».
i. Utile pour enseigner : pour nous dire ce qui est vrai concernant Dieu, l’homme, le monde dans lequel nous vivons et le monde à venir.
ii. Utile pour convaincre et corriger : elle a toute autorité de nous reprendre et de nous corriger. Nous sommes tous sous l’autorité de la Parole de Dieu, et lorsque la Bible expose notre enseignement ou notre conduite et dit qu’ils sont erronés, nous sommes dans l’erreur.
iii. Utile pour instruire dans la justice : la Bible nous indique comment vivre dans la vraie justice. Il y a peut-être ici un soupçon de référence à la grâce, car Paul savait ce qu’était la véritable justice, pas la fausse justice légaliste dont il dépendait avant sa conversion.
iv. Tout cela signifie en outre une chose très simple : Nous pouvons comprendre la Bible. Si la Bible ne pouvait pas être comprise, elle n’aurait rien d’utile.
v. Elle est utile lorsque nous la comprenons littéralement. Mais lorsque nous prenons la Bible littéralement, nous comprenons également que cela signifie que nous la prenons comme vraie selon son contexte littéraire. Lorsque la Bible parle comme une poésie, elle utilise des figures de style qui peuvent ne pas être littéralement vraies. Par exemple, David dit : « Chaque nuit mon lit est trempé de mes larmes, il est inondé de mes pleurs » (Psaumes 6:7). De toute évidence, il parle en métaphore poétique et il n’a pas réellement inondé son lit. Mais quand la Bible parle d’un point de vue historique, elle est vraie historiquement, quand elle parle d’un point de vue prophétique, elle est vraie prophétiquement.
g. Afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne : Paul exhortait : « Timothée, tiens ferme dans ce que tu as appris, car la Bible te forme et t’équipe bien pour toute œuvre bonne ».
i. Formé ne signifie pas que toute la vie chrétienne ne consiste qu’à lire la Bible, ou que la seule chose importante dans un bon ministère est un bon enseignement biblique.
ii. Formé signifie que la Bible me conduit vers tout ce dont j’ai besoin. Si je suis à la fois celui qui écoute et celui qui met en pratique la Parole, je serai formé en tant que chrétien adulte, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne. Cela nous rappelle que notre mission n’est pas de créer des sociétés pour apprécier des prédications, mais d’équiper les saints pour l’œuvre du ministère.
iii. Ainsi, je n’oublie pas la prière, le culte, l’évangélisation ou les œuvres bonnes pour un monde dans le besoin – parce que la Bible elle-même me dit de faire de telles choses. Si je suis à la fois celui qui écoute et celui qui met en pratique la Parole, je serai formé.
h. Afin que l’homme de Dieu soit formé : Lorsque nous ouvrons la Bible et que nous laissons Dieu nous parler, cela nous change – cela nous forme comme enfant de Dieu et nous transforme.
i. L’une des façons dont la Bible nous transforme passe par notre intelligence. Romains 12:2 dit : Ne vous conformez pas au monde actuel, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Lorsque nous laissons la Bible guider notre pensée, notre esprit est renouvelé et transformé, et nous commençons à réellement penser comme Dieu pense.
ii. Mais la Bible nous transforme aussi à un autre niveau : par une œuvre spirituelle, une bénédiction spirituelle que Dieu opère en nous lorsque nous ouvrons la Bible et que nous laissons Dieu nous parler. Il s’agit d’une œuvre spirituelle qui va au-delà de notre compréhension intellectuelle. C’est avec un grand pouvoir spirituel qui dépasse notre intellect que :
·La Bible nous donne la vie éternelle (1 Pierre 1:23).
·La Bible nous purifie spirituellement (Éphésiens 5:26).
·La Bible nous donne la puissance sur les esprits démoniaques (Éphésiens 6:17).
·La Bible est une puissance spirituelle pour guérir notre corps (Matthieu 8:16).
·La Bible nous apporte une force spirituelle (Psaumes 119:28).
·La Bible a le pouvoir de construire spirituellement la foi en nous (Romains 10:17).
iii. Grâce à ce niveau spirituel où la Parole de Dieu opère, nous n’avons pas besoin de tout comprendre pour qu’elle agisse efficacement dans nos vies. De nombreuses personnes se découragent parce qu’elles ont l’impression de ne pas obtenir grand-chose lorsqu’elles lisent la Bible par elles-mêmes et elles abandonnent. Nous devons nous efforcer de comprendre la Bible du mieux que nous pouvons, et la lire de manière réfléchie et attentive, mais elle nous apporte un bénéfice spirituel même si nous ne la comprenons pas entièrement sur le plan intellectuel.
iv. Un critique a un jour écrit une lettre à un magazine, dans laquelle il disait : « Au fil des ans, je suppose que je suis allé à l’église plus de 1 000 fois, et je ne me souviens pas du contenu spécifique d’un seul sermon au cours de ces nombreuses années. À quoi bon aller à l’église 1 000 fois ? » La semaine suivante, quelqu’un a répondu : « Au cours des années, j’ai mangé plus de 1 000 repas préparés par ma femme. Je ne me souviens pas du menu spécifique d’aucun de ces repas. Mais ils m’ont nourri tout au long du chemin, et sans eux, je serais un homme bien différent ! » La Bible fera son travail spirituel en nous, si nous la laissons faire.
v. Dans ce chapitre Paul commençait en avertissant Timothée qu’il y aurait des temps dangereux. Certains chrétiens peuvent être balayés par ces temps périlleux et d’autres se cacher. Aucune des deux options n’est bonne pour nous. Nous devons rester forts et tenir ferme sur la Parole de Dieu.
© 2022 The Enduring Word Bible Commentary by David Guzik – ewm@enduringword.com